Bruno Marchand pourrait demander au RTC d’assainir le nombre de cadres s’il est démontré que l’argent public n’est pas investi de manière optimale.
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Le maire de Québec ne veut pas gérer le Réseau de transport de la capitale (RTC), mais il souhaite que l’argent des citoyens « soit investi le mieux possible ». « Si ce n’est pas le cas, oui, nous dirons : ‘Avec l’argent que nous y investissons, nous avons des attentes.’ Mais nous n’en sommes pas là, nous attendrons d’avoir l’avis des experts.
Les audits de performance publiés la semaine dernière par le cabinet comptable Raymond Chabot Grant Thorton (RCGT) continuent d’alimenter le débat. M. Marchand convient que la comparaison avec d’autres entreprises de transport concernant le taux d’encadrement « n’est pas toujours à notre avantage ».
Opinion des comptables
Il se garde toutefois de poser un diagnostic hâtif. Il souhaite d’abord s’entretenir rapidement avec le cabinet, afin d’obtenir l’avis des comptables. « Ensuite, je rencontrerai le RTC avec [la présidente] Maude Mercier Larouche et nous allons [demander] Qu’est-ce qui explique cela ?
Le maire ne partage pas le constat du président du Syndicat des inspecteurs et répartiteurs, Éric Poirier, qui a affirmé que le RTC souffre d’une « réunionite aiguë » car les cadres sont « régulièrement, voire tout le temps, en réunion ». « Nous attendrons et verrons. C’est facile de dire ça. Après cela, avons-nous le bon ratio d’effectifs ? Nous allons l’évaluer avec un cabinet indépendant.
Critiques de l’opposition officielle
Parlant d’un « rapport dévastateur », le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, a réclamé la mise en place d’un « plan d’optimisation des processus » au RTC.
Appelant à réduire le nombre de cadres au sein de l’organisation, Villeneuve a déclaré que la priorité devrait être de « mettre de l’argent dans les services et non dans la bureaucratie ».
Ce dernier s’est également penché sur un autre fait qu’il estime particulièrement problématique. Selon le bilan de la semaine dernière, le nombre de « kilomètres productifs » par employé n’est que de 38 700 km au RTC comparativement à 76 200 à Laval et 158 000 à Sherbrooke.
“Il a été démontré qu’il y a un problème de gestion au RTC”, a-t-il déclaré. Au lieu de consacrer son temps à discréditer le rapport, le maire devrait plutôt essayer d’améliorer les choses au RTC.»
Privé
M. Villeneuve saluerait le fait de donner plus d’espace au secteur privé. Il donne l’exemple de Flexibus (le service est actuellement assuré par les chauffeurs de Taxi Coop). Toutefois, ce service sera progressivement assuré par des chauffeurs syndiqués du RTC à partir de 2027. Aux yeux du chef du Québec d’abord, cela pourrait amener le RTC à devoir gérer les conséquences de grèves par exemple.
Sur cet aspect, Bruno Marchand est plutôt d’avis que le secteur privé n’est pas un gage de rentabilité.