L’Arabie saoudite a placé plus de la moitié des 11,2 milliards de dollars de ventes d’actions d’Aramco auprès d’investisseurs étrangers, ont déclaré samedi à Reuters deux personnes proches du dossier. L’Arabie saoudite cherche à attirer des investisseurs internationaux pour qu’ils investissent des dizaines de milliards de dollars dans des projets visant à diversifier son économie en la rendant moins dépendante du pétrole. Cependant, les investissements étrangers n’ont pas atteint à plusieurs reprises les objectifs fixés.
“Il y a eu plusieurs commandes en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni, de Hong Kong et du Japon”, a indiqué l’une des sources.
La demande internationale pour la vente d’actions secondaires était plus importante que pour l’introduction en bourse d’Aramco en 2019, avaient précédemment déclaré des sources à Reuters.
Aramco a déclaré vendredi que les actions étaient au prix de 27,25 riyals (7,27 dollars) après avoir fixé une fourchette de prix de 26,70 à 29,00 riyals.
L’offre secondaire, baptisée Project Bond par les banques impliquées, a nécessité des mois de planification.
L’accord attirera plus de 120 nouveaux investisseurs internationaux vers Aramco, a indiqué l’une des sources.
“La demande globale pour cette offre s’élevait à plus de 65 milliards de dollars de la part d’institutions internationales de premier ordre et d’offres de détail nationales”, a-t-il déclaré.
La Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, finance des projets aussi divers que les véhicules électriques ou la construction de villes futuristes dans le désert, principalement via son Fonds d’investissement public (PIF).
Le fonds souverain de 925 milliards de dollars, après avoir réduit certains de ses gigantesques projets phares, vise à mieux cibler son action pour faire avancer cette vision.
Les bénéfices de la vente des actions seront probablement reversés au PIF, selon des sources et des analystes, mais ces fonds pourraient également contribuer à combler le déficit budgétaire du royaume, qui s’est creusé à mesure que le prix du pétrole s’est affaibli. . (Reportage de Maha El Dahan ; édité par Tomasz Janowski)
