Alors que la réélection de Donald Trump soulève de nombreuses questions, notamment géopolitiques, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a appelé à une Union européenne comme une « puissance géopolitique sans égal » et a recadré Elon Musk, attendu dans le gouvernement américain.
Dans une interview avec parisien Publié ce dimanche 10 novembre, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réagi à la récente victoire de Donald Trump et aux conséquences géopolitiques qu’elle implique, mais aussi sur une probable nomination d’Elon Musk dans un gouvernement. Ce dernier était un fervent partisan de la campagne républicaine.
Concernant celui qui a racheté Twitter en 2022, Jean-Noël Barrot prévient : « La démocratie est un trésor fragile. Nous n’accepterons jamais que le débat public soit délocalisé sur les réseaux sociaux déréglementés, aux mains d’intérêts particuliers, qu’ils soient américains ou chinois.» « Espérons qu’il n’inflige pas à la démocratie américaine le traitement qu’il a infligé à Twitter. » ajoute le ministre.
L’UE, « une puissance géopolitique sans égal »
Dans son entretien, le ministre profite de l’occasion pour soutenir une Union européenne qui “retour à ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, une puissance géopolitique sans égal”. Il met également en garde les Européens « un triple risque existentiel : insécurité et guerre généralisées sur le continent, déclin industriel et technologique, désintégration du modèle démocratique. Notre génération doit sortir du déni et avoir le courage d’éviter le destin qui attend l’Europe, celui d’un continent musée, vieillissant et vassalisé ».
Trump, prêt à poursuivre son soutien à l’Ukraine ?
En tout cas pour Jean-Noël Barrot, « Donald Trump est trop sage pour accepter ce qui serait la plus grande annexion territoriale de l’histoire depuis 75 ans. Il est trop sage d’oublier qu’aucune paix juste et durable ne peut être conclue dans le dos des Ukrainiens et par-dessus la tête des Européens.»
Il a également précisé que c’était Volodymyr Zelensky que Trump avait appelé après son élection et non Vladimir Poutine.