Robert Ménard attaque les épiceries la nuit, les commerces alimentaires contraints de fermer à 20 heures à Béziers

Robert Ménard attaque les épiceries la nuit, les commerces alimentaires contraints de fermer à 20 heures à Béziers
Robert Ménard attaque les épiceries la nuit, les commerces alimentaires contraints de fermer à 20 heures à Béziers

« Avant, nous fermions à 22 heures. Nous sommes désormais obligés de le faire deux heures plus tôt » Le gérant d’un dépanneur l’hypercentre de Béziers ne cache pas son agacement en raison de l’impact économique pour son établissement. Depuis le 15 avril 2024, tous les commerces de détail alimentaire sont contraints de fermer leurs portes de 20h à 6h du matin.

Cet arrêté pris le 27 décembre 2023 par la mairie de Béziers est passé inaperçu et n’aura pas eu la même médiatisation que le couvre-feu pour les moins de 13 ans. Et pourtant, il est tout aussi important et en dit long sur la politique de la ville, deux ans auparavant. les prochaines élections municipales.

Réduire les nuisances

Robert Ménard cible indirectement les épiceries nocturnes, nuisant ainsi à la qualité de vie des riverains. Seul l’hypercentre est concerné à titre expérimental jusqu’à l’été 2025Chaque jour de la semaine.

Les plaintes concernant le bruit et les déchets se multiplient selon le décret. Les enquêtes réalisées par les services municipaux et les retours constants des habitants indiquent une augmentation significative des troubles à l’ordre public, notamment pendant les heures nocturnes, liés à l’activité des commerces de détail alimentaire.

Robert Ménard confie également à France Bleu Hérault qu’il souhaite aller encore plus loin. L’élu est négociation avec l’État afin que les municipalités aient le pouvoir et le droit de dire quel type de commerce peut être implanté dans une rue. Dans leur viseur, les coiffeurs communautaires notamment.

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Pourquoi avez-vous pris cette décision ?

« Un certain nombre de ces entreprises, ils font autre chose que du commerce, Tout le monde le sait. C’est un truc où l’on vend de l’alcool même si c’est interdit. Ce sont des endroits où l’on vend des cigarettes de contrebande. Et je vous rappelle que c’est interdit. C’est un endroit où se rassemblent un certain nombre de gens qu’on ne veut pas rassembler, ces fauteurs de désordre, c’est juste ce qu’ils sont. dit Robert Ménard.

« Je suis un maire déterminé à ce que les choses se passent bien dans sa ville. Un certain nombre de ces commerces, pas tous les commerces qui ferment un peu plus tard, mais un certain nombre pose problème. Ils sont fermés », affirme-t-il.

Exemptions accordées

« Ce décret ne concerne que les commerces alimentaires. Bien sûr, pas les restaurants, bien sûr, précise le maire de Béziers. jeIl existe des exonérations pour un certain nombre de commerces (NDLR : grandes surfaces). De vraies entreprises, si j’ose dire. Tout le monde sait et comprend de quoi je veux parler. Quand on a quatre bouteilles d’eau dans la vitrine d’un magasin, ce n’est pas pareil que le dépanneur du coin qui fait vraiment son travail. Et donc, dans ces cas-là, il y a une dérogation jusqu’à 21 heures. Ils nous la demandent et nous l’accordons.

Discussions avec l’État pour renforcer le pouvoir des maires

« J’aimerais aller plus loin. Je vous le dirai tout de suite. Nous avons des discussions avec l’Etat à ce sujet, indique Robert Mén*ar**d. J’aimerais qu’on donne au maire le droit de *choisissez les entreprises qui s’installent dans votre ville. Quand il y a 25 magasins de chaussures dans la même rue, ce n’est pas forcément une bonne chose pour la ville, pour le commerce de la ville. Alors je l’ai demandé. Ça va être compliqué. Les maires sont les mieux placés. Il faut leur demander leur avis sur ces mises en œuvre.»

«Je veux qu’il y ait une offre équilibrée»

Pour éviter la concurrence ? « Non, pour éviter les concentrations, voulez-vous 50 pizzerias à Béziers ? Non. Vous souhaitez 50 restaurants halal à Béziers ? Non, je veux qu’il y ait une offre équilibrée, que tout le monde soit là, précise-t-il. Je pense que le maire est le mieux placé pour cela.. Le maire peut décider de concentrer des commerces sur une rue, comme des antiquaires. Nous l’avons fait, mais c’est un choix. Il s’agit d’un choix urbanistique essentiel. Je le demande officiellement, on verra. Mais je suis sûr que de nombreux autres maires sont d’accord avec moi sur ce point.

Tout le monde est conscient queL’offre commerciale doit être diversifiée** en centre-ville. Parce que nous devons les protéger. Écoutez, je n’autorise jamais les grands magasins de ma ville, car il y en a suffisamment. Alors on va se calmer avec les grands magasins. Et je pense qu’il faut faire la même chose avec un certain nombre de commerces du centre-ville pour proposer une offre diversifiée. J’y travaille. Je rappelle que cela existe déjà pour les pharmacies et même pour les bureaux de tabac. Vous ne pouvez pas ouvrir 25 bureaux de tabac et 25 pharmacies. J’espère qu’on le fera pour d’autres entreprises»,* répète Robert Ménard.

Des entreprises ciblées ?

“LE coiffeurs communautaires, tu ne trouves pas qu’il y en a beaucoup ? Et vous croyez que les coiffeurs communautaires ne font de la coiffure communautaire que si j’ose dire, demande le maire. Eh bien, je ne suis pas si naïf. D’ailleurs, en ce moment, il y a des démarches en cours car pour être coiffeur, quelqu’un dans le salon doit avoir un CAP coiffure. Cela vous semble assez évident, mais j’ai bien peur que ce ne soit pas vrai.

 
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