camps de sans-abri jusqu’à Mont-Laurier

camps de sans-abri jusqu’à Mont-Laurier
Descriptive text here

Camps en forêt, refuges débordants et aînés vivant dans leur voiture : l’itinérance s’étend de Saint-Jérôme à Mont-Laurier, dans les Laurentides.

• Lire aussi : Itinérance dans les Laurentides: il songe à planter sa tente après la fermeture d’un refuge pour sans-abri

• Lire aussi : Avec l’itinérance et la drogue, “ça dégénère” au Village

• Lire aussi : « Il faut partir » : un autre camp itinérant démantelé à Montréal

«Il y a des personnes âgées qui vivent dans leur voiture dans le stationnement du Walmart, je n’avais pas vu ça il y a cinq ans», raconte Rachel Lapierre, présidente du Livre Humanitaire de Saint-Jérôme.

Cet automne, 106 sans-abri attendaient des services, soit quatre fois plus qu’auparavant.

Avec une prison, trois centres de transition et la clinique de santé mentale, Saint-Jérôme est un « point de bascule » pour l’itinérance.

Mais on voit aussi des tentes dans les bois plus au nord sur le vaste territoire des Pays-d’en-Haut.

À Saint-Agathe, Dominique Lapierre sait qu’il y en a, près du ruisseau. Il fréquente le refuge La Croisée, qui fermera ses portes le 30 avril et qui, chaque soir, était plein à craquer..

  • Écoutez l’échange entre Julie Grenier et Richard Martineau via QUB :
Vers Mont-Laurier

«Nous avons des camps», confirme Michel Bolduc, directeur général de la Maison Lyse-Beauchamp, un organisme de réduction des méfaits situé à Mont-Laurier.

Le refuge de nuit accueille les gens des environs, mais aussi ceux de Sainte-Anne-du-Lac et de Rivière-Rouge qui ont des problèmes de santé mentale et qui ne trouvent pas de place ailleurs.

>

>


FOURNI PAR MAISON LYSE-BEAUCHAMP

À Mont-Laurier, trois ou quatre personnes dorment parfois dans la halte thermique, faute de place dans l’abri adjacent.

À Mont-Laurier, trois ou quatre personnes dorment parfois dans le centre de chaleur, faute de place dans les 10 lits de l’hébergement d’urgence adjacent.​

« C’est pour s’échauffer, pas pour dormir. Ils dorment là parce qu’il n’y a nulle part où aller», explique M. Bolduc.

Un bond de 109%

Au total, 464 personnes étaient en situation d’itinérance visible dans les Laurentides, selon le plus récent décompte du gouvernement du Québec, le 11 octobre 2022.

Il s’agit d’une augmentation de 109 % par rapport à 2018, la plus importante après l’Outaouais.

Dans cette région touristique où beaucoup se sont déplacés pendant la pandémie, l’inflation se fait particulièrement sentir, souligne Pierre Parizeau-Legault, professeur au département de sciences infirmières du campus des Laurentides de l’Université du Québec en Outaouais.

« Il y a peu de logements, il y a encore moins de logements sûrs et abordables », déplore le chercheur dont les travaux portent entre autres sur l’intervention auprès des sans-abri.

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT gagnante à vie, elle redonne