Le choix du futur Directeur Général du Sénégal Numérique (SENUM) est au cœur des envies de l’écosystème numérique sénégalais. Alors que le nouveau régime est en train de procéder à des nominations au sein de l’administration publique, Social Net Link a sollicité l’avis de plusieurs acteurs influents. Ceux-ci dessinent le profil idéal du futur leader, successeur de Cheikh Bakhoum.
Qui dirigera le SENUM, anciennement connu sous le nom d’ADIE ? La réponse à cette question semble émerger au sein de l’écosystème numérique. Dans un contexte de nominations par le président Bassirou Diomaye Faye, il est crucial que le chef de l’Etat fasse un choix judicieux pour la gestion de cette prestigieuse entreprise. La SENUM, qui joue un rôle crucial dans le développement des TIC et la souveraineté numérique du pays, retient beaucoup l’attention.
Alex Corenthin, considéré comme le père de l’Internet au Sénégal, suggère que Sénégal Numérique SA devrait scindée en une société patrimoniale et une entité gérant le gestionnaire d’infrastructure conformément au Code des Télécoms. Tidiane Seck, ancien PDG de l’ADIE, souligne que SENUM devrait focus sur la transformation numérique de l’administration. Selon lui, « la SENUM doit être dotée de cadres hautement qualifiés, capables de mettre en œuvre une architecture d’entreprise étatique basée sur des technologies open Source, afin de faciliter l’interopérabilité entre les différentes applications et services numériques. »
Tidiane Seck ajoute également que la réalisation des projets numériques devrait être confiée exclusivement aux compétences du secteur privé national, appuyé par les Sénégalais de la diaspora et les startups locales. SENUM devrait jouer un rôle facilitateur, en garantissant le respect des normes d’interopérabilité et d’intégration.
Enfin, la SENUM ne doit pas concurrencer le secteur privé, mais plutôt établir des partenariats stratégiques à travers des contrats de délégation de service public, à l’image de ceux utilisés dans le secteur de l’eau.
Quel profil pour le PDG de SENUM ?
Le Sénégal dispose de compétences qualifiées pour choisir un leader expérimenté. Alex Corenthin recommande Isaac Sissokho, spécialiste de la réglementation bien informé et consensuel. Parmi les autres candidats potentiels figurent
- Pape Siré Cissé – Directeur de Radio-Com à l’ARTP ;
- Ibrahima BA, Conseiller chez SENUM SA, Ancien Directeur chez OVH, Point focal du comité de transition de l’analogique au numérique (France) ;
- Babacar Charles Ndoyeanciennement responsable mondial des opérations informatiques du groupe INEOS et actuellement directeur général du groupe Cellule ;
- Seyni Malan Fatiancien responsable principal des politiques à la GSMA ;
- Mor Mbaye, ancien secrétaire général de l’ARTP ;
- Mamadou Ndaoancien responsable du service Internet de Telecom ;
- Ndèye Maïmouna DiopA. Président de l’ISOC ;
- Antoine Ngom, Président de l’Organisation des professionnels des TIC ;
- Abdou Khadre Lo – Fondateur et PDG – WESAYWEDO ;
- Lahat Ndiaye – Consultant, informaticien et SG informatique de Pastef ;
- Oumar Cissé – Intouch SA, Ex CTIC ;
- Malick Ndiayemembre du collège ARTP ;
- Omar Guèye Ndiaye, DG Sonatel Multimédia-Directeur de la Stratégie et du Développement ;
- Pape Ndiaye Ka, consultant, ancien directeur général de Free Sénégal ;
- Fatou Ndir ingénieur, PDG d’Ericsson Sénégal ;
- Alpha Abdoulaye Thiam Directeur de Cryptologie ;
- Ousmane Ndiaye – Ancien Directeur des Télécoms à l’ARTP.
Tidiane Seck souligne que le futur PDG devra avoir compétences avérées en digitalisation, être un chef d’équipe efficace doté de compétences d’écoute et de coordination. Il est essentiel qu’il dispose d’un leadership reconnu dans les technologies numériques avancées et qu’il sache motiver ses collègues, notamment dans la gestion du changement et l’accompagnement de l’innovation.
Le profil idéal serait celui d’une personne titulaire d’au moins un diplôme d’Ingénieur ou de Master (Bac +5), disposant d’un minimum de 10 ans d’expérience dans le secteur technologique, que ce soit dans le domaine privé ou public, et ayant occupé des postes de direction dans projets majeurs.
Les parties prenantes ont également invité le Président de la République à faire un choix judicieux des postes stratégiques pour le développement du secteur numérique, notamment en nommant des profils compétents à la tête de ARTP, FDSUT, CDP et TDS SA
