Malgré leur désaccord, Édouard Philippe et Emmanuel Macron se sont retrouvés ce jeudi 12 septembre au Havre pour commémorer la libération de la ville en 1944 par les Alliés. Lors d'un bain de foule après la cérémonie, le locataire de l'Élysée a esquivé une question des journalistes sur la candidature de son ancien Premier ministre à la prochaine élection présidentielle.
« J’ai choisi Édouard Philippe il y a sept ans parce que j’ai confiance en lui. Il a été un grand Premier ministre à mes côtés. Aujourd’hui, je suis surtout concentré sur ce qui se passe aujourd’hui et je veux que le pays réussisse », a déclaré Emmanuel Macron.
« J'essaie de faire les choses dans le bon ordre »
« Nous n’allons pas nous mettre en pause jusqu’en 2027 », a-t-il déclaré, estimant que « la priorité » est de « travailler pour résoudre la question du coût de la vie, de la santé et de l’éducation ».
« C'est ce que va faire le gouvernement que forme le Premier ministre que j'ai nommé il y a quelques jours. J'ai une vision à long terme, mais j'essaie de faire les choses dans le bon ordre », a poursuivi Emmanuel Macron.
Alors que le pays est englué dans une crise politique depuis dimanche 7 juillet et la victoire du Nouveau Front populaire aux législatives, Édouard Philippe a pris tout le monde de court en annonçant, mardi 3 septembre, sa candidature à « la prochaine élection présidentielle ». A cette date, Michel Barnier n'avait pas été nommé à Matignon.
Le timing de cette annonce, critiquée par beaucoup, a surpris, le maire du Havre se disant « prêt » à une élection présidentielle anticipée, en cas de départ d'Emmanuel Macron avant 2027.
« Dire les choses clairement a de la valeur »
Sur BFMTV, Édouard Philippe a promis ce mercredi 11 septembre un programme qui « ne sera ni Thatcher ni Macron ».
Concernant son choix de dévoiler sa candidature à l'élection présidentielle de 2027 alors qu'Emmanuel Macron était à la recherche d'un Premier ministreÉdouard Philippe n'a affiché aucun regret. « Dans les moments où ça va dans tous les sens (…) dire les choses clairement a de la valeur », a-t-il affirmé, rejetant toute « déloyauté » envers le président de la République.
« Je m’intéresse au présent, j’essaie avec la force politique que je préside, avec les députés et sénateurs d’Horizons de stabiliser la situation, d’aider à former un gouvernement stable, mais je m’inquiète aussi de la suite », a-t-il expliqué. Le maire du Havre a ainsi expliqué qu’il préférait ne pas « tourner autour du pot », « comme beaucoup le font ».
Article original publié sur BFMTV.com
