EEn février dernier, cela aurait pu passer pour une plaisanterie. Mais c’était une erreur, l’interdiction d’importer toutes les voitures thermiques a bel et bien été décidée au plus haut niveau à Addis-Abeba. Dans la capitale éthiopienne, minée par les conflits internes, le déficit commercial et le défaut de paiement de la dette, faire le plein d’essence est devenu un casse-tête. Les files d’attente s’allongent dans les stations-service où le précieux liquide se fait de plus en plus rare et vaut son pesant d’or.
S’en passer parce qu’on n’en a pas les moyens relève du bon sens pour l’administration locale, mais encore faut-il avoir une solution alternative. Cette situation est donc le résultat d’un choix économique du pays qui a été annoncé le 30 janvier par le ministre des Transports et de la Logistique. Alemu Sime avait indiqué un changement stratégique pour les transports et indiqué vouloir interdire toutes les importations de voitures thermiques au profit des seules électriques. Ce discours étonnant dans une région défavorisée de la Corne de l’Afrique vient d’être confirmé par le Premier ministre, Abiy Ahmed, qui a également remporté le prix Nobel de la paix 2019.
Celui-ci, expose Le mondes’est lancé dans des campagnes géantes de reforestation qui ont conduit à planter 5 milliards d’arbres d’ici 2024 et à passer ostensiblement à l’énergie hydroélectrique. Une option logique depuis l’inauguration en 2022 du plus grand barrage d’Afrique, un ouvrage qui pourra générer 5 000 mégawatts/heure à terme. […] En savoir plus
