Macron-Mac Mahon, Mélenchon-Thorez, deux points d'histoire

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Deux événements historiques sont souvent cités pour analyser la situation politique en France : la crise institutionnelle de 1877 sous Mac-Mahon et le soutien de Thorez au gouvernement Blum sans la participation du PCF en 1936. Cependant, ces comparaisons révèlent vite leurs limites, selon l'historien Michel Winock.

Dans la période politique confuse que nous traversons, hommes politiques et journalistes ont souvent été tentés de faire des comparaisons avec un passé plus ou moins lointain. Deux références historiques ont fait surface : l’épisode Mac-Mahon de 1877 et le Front populaire de 1936. Comme toujours, la comparaison du présent avec le passé est approximative. En 1877, la France connaît sa première expérience de cohabitation. Le président de la République, le maréchal Mac-Mahon, a le soutien des députés monarchistes qui l’ont porté au pouvoir, mais, à la suite des élections de 1876, il doit faire face à une majorité parlementaire remportée par les républicains. Dans un premier temps, il joue le jeu que les urnes lui imposent : il nomme à la tête du gouvernement le républicain Jules Simon.

Cependant, au bout de quelques mois, un conflit surgit entre les deux hommes, qui poussa Mac Mahon à provoquer la démission de Simon, par une lettre datée du 16 mai. Sur quoi, et sans souci d’arithmétique parlementaire, il remplaça le républicain limogé par un représentant de la minorité monarchiste, le duc de Broglie. Ce dernier se heurta évidemment à l’opposition de la majorité, et le Président, avec l’appui du Sénat, décida de dissoudre la Chambre. Au terme d’une campagne électorale passionnée, au cours de laquelle Gambetta, chef de file des républicains, proclama une formule restée fidèle : « Il faut se soumettre ou démissionner », les républicains – c’est-à-dire la gauche – confirmèrent leur majorité antérieure. Mac Mahon, battu, fut contraint de démissionner en 1879 lorsque le Sénat fut définitivement conquis par les républicains.

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