À Madagascar, ce jeudi 5 septembre s’ouvre le dépôt des candidatures pour les élections municipales et communales de décembre 2024. Les concurrents ont désormais quinze jours pour déposer leur dossier complet et ainsi espérer accéder à la « bataille » des urnes. Un dossier pourtant loin d’être simple à constituer, tant l’obtention de certains documents administratifs s’apparente à un parcours du combattant.
Avec notre correspondant à Madagascar, Sarah Tétaud
Dans les communautés rurales de MadagascarLoin de la capitale, de nombreux maires en fin de mandat ont été découragés par la multitude de documents à fournir, dont chacun nécessite de longs et coûteux déplacements. Loin de s’en vanter, beaucoup ont décidé de jeter l’éponge. D’autres, comme Jules Ratomboniaina, jouent les irréductibles. Maire d’Ambinanitrombby, petite commune rurale de 15 000 habitants dans le district très enclavé d’Ikongo, l’élu – étiqueté MMM, opposition – compte bien se représenter. Non sans mal.
« Ce qui est très compliquéil a dit, Il s'agit d'obtenir le certificat de nationalité malgache. Certains de mes colistiers ne peuvent pas obtenir de copies des actes de naissance de leurs parents décédés. Sans cela, il est impossible d'obtenir le certificat de nationalité. C'est un véritable casse-tête. À mon avis, toute cette procédure s'apparente à un système d'élimination des candidats ! »
« Atteinte à la démocratie »
Face à cette multiplication des critiques, la CENI vient de mettre en place un numéro vert destiné à répondre à toutes les questions concernant les procédures et à recueillir d'éventuelles plaintes.
- RFI
