Bon d’études canadien | Jusqu’à 2 000 $ automatiquement versés aux enfants

Bon d’études canadien | Jusqu’à 2 000 $ automatiquement versés aux enfants
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Malheureusement, chaque année, 130 000 enfants défavorisés qui auraient droit à un BEC n’en bénéficient pas. Malgré son charmant acronyme, le Bon d’études canadien manque encore cruellement de notoriété, deux décennies après sa création. Les familles à faible revenu se privent ainsi d’un don pouvant atteindre 2 000 $, sans compter les rendements qui s’accumulent au fil des années.

Ce problème sera enfin résolu.

Ottawa ouvrira elle-même les régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) pour que les enfants puissent payer dans les BEC auxquels ils ont droit.

Le programme BEC prévoit le versement d’une subvention de 500 $ pour la première année de vie de l’enfant et de 100 $ pour les années suivantes, si la famille y est admissible, pour un total de 2 000 $.

Concrètement, les parents d’un nouveau-né recevront désormais une lettre pour les inciter à ouvrir un REEE, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps. Et si au bout de quatre ans le compte n’est toujours pas ouvert, le gouvernement le fera à leur place. Une fois le compte ouvert, les BEC seront payés rétroactivement, pour les quatre premières années de vie donc.

De cette façon, tous les enfants pour lesquels le programme a été créé devraient y participer.

Il était temps d’agir et de mettre l’automatisation au service de l’éducation.

Car le programme BEC, qui vise à encourager les enfants issus de familles pauvres à poursuivre des études postsecondaires, n’a jamais atteint ses nobles objectifs. On le voit quand on voit les coûts du programme, qui sont bien inférieurs aux prévisions.

Lors de sa création en 2004, Ottawa prévoyait une facture de 325 millions de dollars par an, à l’échéance. Or, en 2022, c’était moitié moins, soit 151 millions. Cela montre combien de familles manquent. En effet, il y a 658 000 bénéficiaires plutôt que les 2,2 millions attendus, rapporte également Luc Godbout, titulaire de la Chaire en fiscalité et finances publiques de l’Université de Sherbrooke. Autrement dit, seuls 30 % des jeunes éligibles au BEC en bénéficient.

Des communications plus ciblées auprès des parents à faible revenu auraient clairement été nécessaires pour que le programme soit pleinement utilisé. Ottawa les connaît, ce n’était pas si compliqué. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que des familles aux revenus modestes, issues de l’immigration ou ayant un faible niveau de littératie financière se précipitent vers les banques pour ouvrir un REEE à la naissance de leur enfant afin d’obtenir des BEC. De nombreux parents ignorent qu’ils n’ont pas besoin de cotiser au compte pour que les bons soient payés.

On ne sait pas encore dans quelle banque d’Ottawa ouvrira ces milliers de REEE ni de quelle manière sera investi l’argent des enfants. Il est fort probable que le gouvernement conclura une entente avec une institution financière, comme il l’a fait avec la Sun Life pour administrer l’assurance dentaire plus tôt cette année.

Ottawa précise que les parents qui le souhaitent peuvent, en tout temps, « prendre en charge le REEE de leur enfant » et y cotiser pour recevoir les subventions offertes par Québec et Ottawa (30 %). Espérons que cela signifie que le compte pourra être transféré vers l’institution financière de leur choix.

À compter de 2028, les parents d’enfants nés avant 2024 pourront également demander à Emploi et Développement social Canada d’ouvrir un REEE pour leur enfant, une possibilité étrange puisque la même demande peut être faite à leur banque.

Le budget de Freeland augmente également l’âge maximum pour demander rétroactivement des BEC de 20 à 30 ans. Cette mesure permettra à un plus grand nombre d’adultes de bénéficier de la bourse d’Ottawa pour entreprendre des études postsecondaires. Si un jeune de 23 ans décide d’aller à l’université, il devrait être encouragé à poursuivre ses rêves en lui versant l’argent qu’il mérite.

Je salue également l’idée d’Ottawa de vouloir aider les locataires à améliorer leur dossier de crédit.

La ministre Chrystia Freeland demande au secteur financier de prioriser le lancement d’outils qui permettront aux locataires de déclarer leur historique de paiement aux agences de crédit. Les incitations à agir, le cas échéant, n’ont pas été révélées, mais espérons que cette invitation originale sera accueillie comme un défi à relever rapidement.

À l’heure actuelle, le paiement intégral et ponctuel du loyer n’est pas pris en compte dans l’évaluation de l’abordabilité, car l’information n’est pas communiquée aux agences de crédit comme Equifax et TransUnion. Cette faille peut, entre autres effets négatifs, nuire aux nouveaux demandeurs de prêt hypothécaire. Un faible pointage de crédit peut empêcher une personne de trouver un emploi ou d’obtenir une assurance automobile et habitation bon marché, par exemple.

Cette question est particulièrement critique pour les jeunes et les immigrants qui n’ont pas d’antécédents de crédit étendus.

Idéalement, tout le fonctionnement du dossier de crédit serait revu. Mais ce petit pas vers une amélioration potentielle vaut mieux que le statu quo.

 
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