tensions avant l’assemblée générale qui devra valider ce montant

tensions avant l’assemblée générale qui devra valider ce montant
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L’assemblée générale ordinaire convoquée mardi 23 avril doit valider le montant de l’indemnité de départ d’Alain Declercq, directeur général. La banque a résilié unilatéralement le contrat de son dirigeant avec effet au 31 décembre 2023. Un sociétaire de la banque est mécontent du contexte de la procédure de licenciement. “Ce départ a été présenté à la Banque nationale (autorité de surveillance bancaire) comme une rupture de contrat. C’est complètement faux dans la mesure où, dès 2022, le président du comité de direction Alain Declercq avait exprimé son souhait de prendre une retraite anticipée. ». Le montant de l’indemnité de rupture pose également question selon notre informateur : «2,3 millions d’euros bruts. Ce montant représente 35% du dernier bénéfice enregistré par la banque ».

Faut-il s’attendre à une assemblée générale houleuse comme le prédit notre informateur ? Roland Gillet, président du conseil d’administration du CPH, professeur d’économie financière à la Sorbonne (Paris 1) et à l’ULB (Solvay), expert internationalement reconnu, ne voit pas pourquoi il en serait ainsi. “L’ensemble de la procédure s’est déroulé de manière normale, dans le respect des règles de droit et avec une volonté affichée d’assurer la pérennité de notre banque coopérative ».

La piste interne préférée avec Mathieu Desmet

M. Gillet explique d’abord le contexte du licenciement.

M. Declercq a en effet évoqué une sortie de banque au plus tard en avril 2026, année de l’âge légal de la retraite. La banque s’est donc mise à la recherche d’un successeur à partir de 2022.

Mathieu Desmet devient PDG de la banque CPH le 1er janvier 2024. ©

Mais le processus s’est accéléré. La banque avait mandaté un consultant spécialisé en ressources humaines (un chasseur de têtes comme on dit dans le jargon) pour sonder le marché et trouver le profil adéquat pour succéder au désormais ex-PDG. “Nous avions d’excellents candidats externes sous la main mais il s’est avéré qu’à nos yeux le profil idéal pour reprendre le poste de CEO était un candidat interne ».

C’est ainsi que Mathieu Desmet (Vaulx), membre du comité directeur du CPH depuis neuf ans, est devenu le nouveau PDG au 1er janvier 2024. »Les qualités de M. Desmet ont été validées par des spécialistes. Le conseil d’administration était convaincu que s’il ne le nommait pas, il risquait de le voir partir ailleurs.»

La Caisse d’Epargne de Tournai est morte, vive le CPH

Quant au montant de l’indemnité de rupture, ils reflètent les conditions classiques d’un contrat de rupture dans le secteur bancaire, explique M. Gillet. Le montant de 2,3 millions d’euros est proposé à l’Assemblée Générale par le comité de direction sur la base d’un avis rendu par le Comité de Nomination et de Rémunération (dont M. Gillet est président). Premièrement, compte tenu de sa contribution à la banque au cours des trente dernières années (« Alain Declercq a toujours fait preuve d’un leadership exceptionnel en guidant l’entreprise à travers des périodes économiques variées ; sous sa direction, la banque a réalisé des bénéfices constants, maintenu une solide réputation sur le marché et gagné la confiance des parties prenantes »).

Et puis en prenant en compte le critère d’ancienneté, sur une base arithmétique : l’indemnité de départ est égale à 21 mois et 33 semaines de rémunération fixe. « Des juristes, en l’occurrence le cabinet Simon Braun, nous ont soutenus dans cette procédure », indique Roland Gillet. “Selon les événements, c’est donc la meilleure solution, celle qui permet la meilleure transition. Oui, ce licenciement a un coût. Mais nous disposons aujourd’hui d’un conseil d’administration en parfait état de fonctionnement qui contribue à la pérennité de la banque. Ce conseil d’administration n’avait pas besoin de deux PDG, ni d’une belle-mère en son sein ».

Un nouveau CFO également nommé

En effet, une nouvelle personnalité a rejoint le comité de direction aux côtés du nouveau président Mathieu Desmet, Luc François (depuis 18 ans au CPH) et Gabriel Lombet (dont le mandat de directeur général doit être renouvelé pour une durée de six ans) : Christophe Carpentier de Changy. . Sa nomination au poste de CFO (Chief Financial Officer) pour une durée de six ans doit également être validée par l’assemblée générale de mardi prochain.

Initialement, il était prévu que M. Declercq reprenne le rôle de CFO du CPH. “L’arrivée de M. de Changy, issu d’une grande banque (plus de 25 ans au sein de CBC Banque et Assurance), au sein de notre entreprise a pu se faire beaucoup plus rapidement que prévu. Selon les circonstances, j’estime aujourd’hui que nous avons la chance de pouvoir compter sur un CEO et un CFO tous deux de grande qualité ».

Le président du conseil d’administration, qui comprend douze personnes (dont Jean-Jacques Cloquet qui fut PDG du parc Pairi Daiza et de l’aéroport de Charleroi), ne pense pas que le point relatif à l’approbation de l’indemnité de départ fera des vagues parmi les coopérateurs (il y a des clients et des salariés) lors de l’assemblée générale du mardi 23 avril. “Les choses sont claires, l’assemblée générale validera ce point.”


Plus de 30 ans à la tête du CPH, à la base de la cession des activités du CET

Aujourd’hui ancien directeur général de la banque CPH, Alain Declercq a pris ses fonctions en mai 1993, il y a plus de trente ans. La banque emploie aujourd’hui 220 personnes réparties dans une trentaine d’agences basées dans sa province historique, le Hainaut, mais aussi dans le Brabant wallon et à Namur.

M. Declercq a joué un rôle clé dans la croissance de la banque dont le siège social est établi à Tournai ©EdA

M. Declercq a joué un rôle clé dans le développement de la banque dont le siège social est établi à Tournai (rue Perdue). C’est notamment lui qui a mené à bien les négociations en vue du transfert des activités de la Caisse d’épargne de la Ville de Tournai (CET) au Crédit Professionnel du Hainaut (CPH), deux établissements ancrés à Tournai.

Il inscrit également la SCRL wallonne (Société Coopérative à Responsabilité Limitée) dans une dynamique locale. Alors que le projet de parc zoologique en était encore à ses balbutiements, à Brugelette, le CPH avait largement soutenu ce projet qui deviendra plus tard la success story de Pairi Daiza. Il est également administrateur de Wappinvest (fonds d’investissement dont la mission est d’accompagner et de financer les entreprises de Wallonie Picardie).

 
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