le géant TSMC va construire une troisième usine aux Etats-Unis… pour un montant colossal

le géant TSMC va construire une troisième usine aux Etats-Unis… pour un montant colossal
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La course aux semi-conducteurs bat son plein et les États-Unis rattrapent leur retard. TSMC, qui avait déjà prévu deux usines en Arizona, va à la fois produire des composants plus avancés que prévu dans l’une d’elles, et ajouter un troisième site, ont annoncé lundi plusieurs responsables américains. L’un d’eux a notamment indiqué que le groupe augmentait ainsi son investissement de 40 à 65 milliards de dollars.

La première usine TSMC, qui doit commencer à produire en grande quantité au premier semestre 2025, livrera des puces gravées en 4 nanomètres (un nanomètre équivaut à un milliardième de mètre, ndlr), selon un communiqué de l’américain. gouvernement. La deuxième usine fabriquera des composants encore plus avancés, en 3 et 2 nm, tandis que la troisième produira des composants gravés en 2 nm, voire moins. A titre de comparaison, l’épaisseur d’une feuille de papier est d’environ 100 000 nm.

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Gina Raimondo, ministre du Commerce a assuré que TSMC créerait « au moins 6 000 emplois directs » dans ces usines, « plus de 20 000 emplois » pour la construction et « des dizaines de milliers d’emplois indirects « . Lael Brainard, principale conseillère économique de Joe Biden, a précisé, lors d’un échange avec la presse, que l’investissement envisagé par TSMC reposait sur un accord préliminaire avec le ministère du Commerce, lié à une grande loi d’investissement dans les technologies, LA ” Loi sur les puces et la science « . Aux termes de cet accord, l’entreprise taïwanaise recevra jusqu’à 6,6 milliards de dollars de financement direct et pourra bénéficier de 5 milliards de dollars supplémentaires sous forme de prêts.

Reshore fabrication de puces

Lael Brainard, a salué ce lundi un « nouveau chapitre dans l’histoire de l’industrie des semi-conducteurs aux États-Unis « . ” Pour la première fois, nous fabriquerons en masse les semi-conducteurs les plus sophistiqués au monde aux États-Unis. », a applaudi Gina Raimondo, ministre du Commerce, lors d’une conférence de presse.

Plus concrètement, les États-Unis veulent se protéger des futures pénuries de ces puces essentielles aux téléphones portables, aux voitures électriques ou aux équipements militaires avancés. Et pour cause, ils sont très dépendants de l’Asie pour ces composants. Les États-Unis sont donc vulnérables en cas de crise géopolitique, notamment dans une région aussi fébrile que celle de Taiwan, île sur laquelle la Chine revendique la souveraineté.

États-Unis ” ne produisent aucune des puces les plus sophistiquées, ce qui nous expose à un risque important, tant pour l’économie que pour notre sécurité nationale », a commenté Joe Biden, cité dans un communiqué. ” J’étais déterminé à changer ça », a-t-il ajouté, assurant que grâce à ses décisions, « la production et les emplois dans le secteur des semi-conducteurs faisaient leur retour « .

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Dans cette optique, fin mars, “Le ministère du Commerce a conclu un accord préliminaire avec Intel pour fournir jusqu’à 8,5 milliards de dollars de financement direct et 11 milliards de dollars de prêts dans le cadre du Chips and Science Act”, a détaillé la Maison Blanche dans un communiqué. L’enveloppe annoncée ce mercredi participera « la construction et l’expansion de l’infrastructure d’Intel en Arizona, en Ohio, au Nouveau-Mexique et en Oregon », a ajouté la Maison Blanche.

De son côté, le géant américain compte également investir. Elle devrait ainsi débloquer l’équivalent de plus de 100 milliards de dollars, comme l’a expliqué aux journalistes la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo, avant l’annonce officielle. Elle a déclaré qu’il s’agissait de l’un des investissements les plus élevés jamais réalisés dans l’industrie américaine des semi-conducteurs.

Soutenir l’intelligence artificielle

Si le gouvernement américain est si généreux envers les fabricants de puces, c’est aussi à cause de ces composants extrêmement miniaturisés » sous-tendent toutes les technologies d’intelligence artificielle », a souligné Gina Raimondo. Les besoins devraient en effet être très importants dans les années à venir. Nous prévoyons que la demande de semi-conducteurs pour l’IA atteindra 150 milliards de dollars d’ici 2030, soit 15 % du marché. Mais certains acteurs (notamment AMD) anticipent une demande d’environ 400 milliards de dollars à cet horizon. » Aleksander Peterc, responsable de la recherche actions pour le secteur des équipements technologiques à la Société Générale CIB, rappelait La Tribune en février.

Pour TSMC donc, ilinvestissements en Arizona nous permettent de mieux accompagner nos clients américains, dont plusieurs champions dans le domaine technologique », Apple a par exemple commenté Mark Liu, président de TSMC, cité dans un communiqué publié ce lundi.

TSMC s’internationalise

Sous la pression de ses clients, mais aussi de gouvernements préoccupés par une éventuelle future invasion de Taiwan par la Chine, TSMC ql’interface utilisateur représente à elle seule plus de la moitié de la production mondiale de semi-conducteurs a commencé à diversifier sa production.

Sou la pression de ses clients – mais aussi des gouvernements – les Taïwanais ont inauguré, fin février, une méga-usine au Japon – d’un coût équivalent à 8 milliards d’euros – subventionnée à plus de 40% par le Japon, qui souhaite redynamiser son industrie de semi-finis. Conducteurs. En août, le fabricant taïwanais de semi-conducteurs a également donné son feu vert pour construire une usine en Allemagne. Un projet d’une valeur totale de 10 milliards d’euros dont TSMC détiendra 70 %.

De leur côté, les grandes puissances mondiales, dont les États-Unis, mettent sur la table des sommes colossales pour attirer les producteurs. En septembre, l’Union européenne a par exemple mis 43 milliards d’euros sur la table dans le cadre du « Loi sur les chips » qui vise à doubler la production de puces sur le Vieux Continent et à atteindre 20 % de part de marché de l’industrie en 2030.

(Avec l’AFP)

 
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