En Irlande, la multiplication des datacenters génère de nouveaux risques – rts.ch

En Irlande, la multiplication des datacenters génère de nouveaux risques – rts.ch
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Cela fait déjà une trentaine d’années que l’Irlande lie son destin aux géants du numérique. Mais les nombreux « data centres » constituent désormais une menace pour l’environnement et la sécurité énergétique du pays.

Ces grands centres de données sont indispensables au fonctionnement de ces géants, comme Google, Amazon ou Meta, qui ont tous choisi d’implanter leur siège européen à Dublin, en raison d’une fiscalité plus qu’intéressante. Depuis 10 ans, les nouveaux projets arrivent à un rythme effréné. Mais des voix commencent à s’élever dans le pays contre la prolifération de ces immenses centres en béton.

Disproportionné par rapport à la population

“Nous ne sommes pas anti-technologies, nous savons que ce sont des infrastructures nécessaires”, précise Dylan Murphy, membre de l’association Not Here Not Anywhere (“Pas ici, nulle part”) lundi dans La Matinale. « Mais cela doit être réglementé. Pour le moment, clairement, nous leur avons déroulé le tapis rouge ! », fustige-t-il.

Il existe actuellement 86 centres de données en Irlande. De quoi donner au pays le titre de premier hôte européen. “C’est disproportionné par rapport à la population”, a déclaré Barry McMullin, professeur à la Dublin School of Electronic Engineering.

D’autant que leur fonctionnement dépend encore beaucoup des énergies fossiles et génère donc d’importantes émissions de dioxyde de carbone. « On ne peut pas continuer à avoir des œillères », dénonce le chercheur.

Inquiétudes concernant l’approvisionnement en électricité

Certains craignent même des coupures de courant en hiver, comme la députée Brid Smith, du parti People before Profit. « Dans la plupart des pays européens, les datacenters ne peuvent pas consommer plus de 4 ou 5 % du réseau électrique national. En Irlande, nous sommes à 18%”, explique-t-elle (lisez aussi un article du Guardian Sur la question).

Si le gouvernement irlandais réfute l’idée d’un moratoire, il compte toujours sur une dispersion des centres de données, pour soulager la pression sur le réseau. Les futurs chantiers devraient donc plutôt voir le jour sur la côte ouest du pays.

Clémence Pénard/jop

 
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