vers la fin des combats ? – .

vers la fin des combats ? – .
Descriptive text here

En apportant une aide financière substantielle, les États-Unis reprennent le contrôle de la guerre en Ukraine. A l’heure où le front bascule en faveur des Russes, cette aide peut permettre à Kiev de ne pas s’effondrer et d’engager des négociations pour parvenir à un cessez-le-feu.

Bloquée depuis de longs mois, l’aide américaine à l’Ukraine vient d’être autorisée avec une enveloppe de 61 milliards d’euros. De quoi rassurer Kiev et une armée ukrainienne au bord de l’effondrement. Depuis plusieurs semaines, les Ukrainiens reculent, la Russie grignote le front et a même réussi à s’emparer de la ville d’Avdiivka en février dernier. Dans les états-majors, beaucoup craignent une offensive de printemps qui ferait exploser la défense ukrainienne et qui ouvrirait les plaines aux chars russes. Dans leur collimateur, Odessa, mais aussi la Transnistrie, où demeure un régiment russe dans cette république séparatiste de Moldavie.

Rééquilibrage et discussions

L’argent est annoncé, mais il n’est pas encore arrivé. Le Sénat doit également approuver l’aide, puis les équipements devront être achetés et livrés puis intégrés au système de défense ukrainien. Rien n’a été fait et il reste encore un long chemin à parcourir pour un rééquilibrage, de l’annonce à l’utilisation réelle. L’armée ukrainienne est confrontée à un problème insoluble : elle manque d’hommes et a du mal à en trouver, malgré les appels politiques et les lois à la mobilisation. L’âge moyen des combattants approche les 40 ans, de nombreux jeunes sont partis à l’étranger, ou sont morts ou ont été blessés. Les congés sont constamment reportés, faute de réserves pour les assurer, ce qui mine le moral des militaires en poste et ne favorise pas l’engagement. Il est également difficile de donner sa vie pour récupérer des territoires que l’Ukraine considère certes comme siens, mais qui sont russophones et peuplés d’une population plus tournée vers Moscou que vers Kiev. Il est illusoire de penser que le Donbass reviendra dans le giron de l’Ukraine ou que la Crimée verra à nouveau flotter le drapeau jaune et bleu. L’armée ukrainienne se bat pour éviter l’effondrement de son pays et une poussée russe, ce qui est déjà beaucoup, mais elle est consciente, et depuis longtemps, qu’elle ne peut pas lutter pour récupérer les territoires contrôlés par l’armée. Russe.

Cette aide, qui peut assurer un rééquilibrage, doit donc aussi permettre d’ouvrir des négociations pour un cessez-le-feu, qui ne sera pas un traité de paix, mais qui permettra de geler le front et de le refroidir, en l’absence d’ajustement. il. Le président Zelensky lui-même vient d’annoncer l’ouverture de discussions avec la Russie. Il n’a guère le choix : son armée n’est pas capable de renverser l’armée russe, l’opinion ukrainienne ne veut plus mourir pour cette guerre et les Américains veulent entamer des négociations pour avancer. Le processus est encore long et la paix n’est pas pour demain. La fin des combats, si elle intervient, ne signifiera pas la fin de la guerre ni même la signature d’un traité de paix, mais au moins l’établissement du front et la réduction des tensions.

Dangers économiques

C’est une chose d’aider l’Ukraine et d’assurer la stabilité du continent. C’en est une autre de saboter l’économie et donc le pouvoir des Français et des Européens sur des questions qui ne sont pas les nôtres. La fin des combats, lorsqu’elle viendra, ne résoudra pas le problème ukrainien, qui couve depuis plus de 15 ans. Un autre chapitre s’ouvrira alors, tout aussi dangereux pour la France et les pays d’Europe. Tout d’abord, la question des armes, qui commencent à arriver, mais qui vont déferler sur toute l’Europe occidentale, augmentant les risques criminels et sécuritaires. Ensuite, le problème des mafias, l’Ukraine étant un pays corrompu et en proie à des réseaux criminels. Ils se plaisent dans les pays en faillite et pauvres, ce que sera l’Ukraine une fois les armes déposées. Nous risquons de vivre le même scénario que la Yougoslavie des années 2000 : une zone grise et poreuse par laquelle transitent les réseaux et le trafic. L’Albanie et le Kosovo sont aujourd’hui des États mafieux, notamment pour la drogue, la pornographie, la pédophilie et les armes. Demain, il en sera de même pour certaines régions ukrainiennes aux mains d’oligarques revigorés.

Penser le monde selon

Les fonds d’investissement anglo-saxons se précipitent en Ukraine pour acheter ses terres, récupérer ses richesses et en faire la base arrière de leur production. Avant la guerre, la Chine, par l’intermédiaire de sociétés écrans, était le principal propriétaire foncier de l’Ukraine. Sur ces terres arables et fertiles se joue une guerre agricole et économique majeure qui frappera l’agriculture française.

Le troisième risque est énergétique. Malgré la guerre, les hydrocarbures russes continuent de transiter par l’Ukraine et d’être vendus aux pays d’Europe centrale. Que fera la Russie une fois le conflit terminé ? Son gazoduc Nord Stream a été sabordé par les services ukrainiens, alors même que sa construction lui a coûté très cher et a pris beaucoup de temps. Moscou a trouvé de nouveaux marchés et de nouvelles routes et a appris à se passer de l’Europe. Mais l’Europe ne peut pas se passer de la Russie. La crise énergétique n’est pas résolue. Le problème énergétique n’est pas non plus résolu. Si la guerre en Ukraine nous a ouvert les yeux sur de nombreuses réalités, nous n’avons pas beaucoup progressé sur le plan stratégique et intellectuel. Il faut encore réfléchir à ce nouveau monde et s’y préparer.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Guerre en Ukraine | Washington appelle ses alliés à donner des systèmes Patriot à l’Ukraine