Le 30 octobre, un incendie mortel ravage un immeuble de la vieille ville d’Annecy. Certains résidents temporairement relocalisés sont toujours à la recherche d’un nouveau logement, tandis que les commerçants attendent, impuissants, le début des travaux.
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Sur la photo souvenir, au bord du Thiou, le bâtiment couvert fait désormais partie du décor. Dans la vieille ville d’Annecy, à quelques pas de la très touristique place Saint-François-de-Sales, il faut désormais composer avec les échafaudages en arrière-plan.
Incendié le 30 octobre, le bâtiment est toujours inaccessible aux habitants. Mateo, 21 ans, y était locataire. Avec l’aide de la municipalité, il trouve un logement pour quelques mois. “Je me rends compte que j’ai perdu une bonne partie de ma vie. C’était mon premier appartement, j’y étais seulement depuis trois mois. J’étais heureux d’avoir trouvé une perle rare à Annecy. Maintenant, je me retrouve dans le même problème qu’avant, c’est à dire devoir trouver un appartement à Annecy.», témoigne le jeune homme.
Il y a deux mois, un violent incendie a détruit 100 m² de toiture et une dizaine d’habitations. Au rez-de-chaussée, dix commerces ont été inondés par les eaux déversées par les pompiers, comme le restaurant La guinguette du 1er mets.
“Au niveau des assurances, nous n’avons toujours rien reçu, donc professionnellement, je dois reprendre un travail, car comme je suis manager, je n’ai droit à rien, déplore Nicolas Mouroux, propriétaire de l’établissement. Il va falloir aller travailler… On attend de savoir comment on va récupérer nos locaux et surtout de savoir quand on va être indemnisé« .
Pas de perspective de réouverture non plus pour la chocolaterie Meyer, boutique historique du vieil Annecy. En cette période de fêtes, l’activité se poursuit dans un autre magasin situé en périphérie de la ville.
“Nous réalisons 75 % de notre chiffre d’affaires en centre-ville, donc évidemment cela impacte l’ensemble de l’entreprise. On est déjà autour de 400 000 euros de perte», souffle Bruno Meyer.
Dans ce quartier historique d’Annecy, l’incendie est survenu quatre mois après celui d’un immeuble voisin. “Ce qui nous intéresse est de savoir comment faire en sorte que ce type d’incendie ne se reproduise plus à l’avenir. Et comment préserver le centre historique, comme l’a fait la ville de Chambéry, avec une opération globale dans la vieille ville pour que l’on puisse rénover les appartements», explique Alexandre Mulatier-Gachet, premier adjoint au maire d’Annecy.
Après le dégagement et la sécurisation des bâtiments, les travaux n’ont toujours pas démarré. La reconstruction totale pourrait prendre plusieurs années.