“Il parle aussi de certains de ses patients et finit par dire que c’est fou comme les gens ont soif d’amour et de tendresse”

“Il parle aussi de certains de ses patients et finit par dire que c’est fou comme les gens ont soif d’amour et de tendresse”
“Il parle aussi de certains de ses patients et finit par dire que c’est fou comme les gens ont soif d’amour et de tendresse”

EElle sait qu’il est toujours en retard, tout le monde le sait. Il sera tard, même le 24 décembre. Son pull noir posé sur son buste nu, allongé sur la table d’auscultation, dans la microroom au fond du couloir jaune et triste, rempli d’écrans et de machines clignotant en vert, rouge, jaune. , Jingle Bells, c’est Noël après tout, elle l’attend. Anxieux et désespéré, pensant à respirer de temps en temps.

Il fait coulisser la porte et entre, encore plus fatigué que la fois précédente. Des cernes violacés ornent sa peau brune sous ses yeux et au-delà. Cette fois encore, elle le trouve beau, ses cheveux blancs hirsutes et son intériorité douce et chaotique lisible partout à l’extérieur. Notant encore que c’est la première fois qu’elle s’intéresse positivement à l’apparence d’un homme de vingt ans son aîné. Un homme d’une soixantaine d’années.

Il la salue et va s’asseoir sur le tabouret roulant à côté d’elle. Au dessus de son col roulé kaki, son visage de profil lui est présenté, évoquant une tête de saint posée sur un plat pour un festin mythologique. Les yeux fixés droit devant lui sur l’échographe qu’il allume, il dit : « Tu as un beau visage. Cela me fait du bien ce matin. J’ai perdu ma grande sœur hier soir. »

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