Pepete ne peut plus se tenir debout. La chienne saute, saute, gémit, tandis que sa propriétaire, Angèle, se souvient du jour où elle a décidé de couper ses longs cheveux blonds, il y a presque un an et demi. L’agitation de la petite Brabantoise est telle que la chanteuse se sent obligée de l’exfiltrer dans une autre pièce du vaste loft abritant les bureaux de ses entreprises, au sud de Bruxelles. Pepete n’est pas le seul à être ému par le récit de cette transformation : Angèle elle-même en parle avec sérieux. « Il arrive qu’on se coupe les cheveux après une rupture… Symboliquement, il y avait quelque chose de ce genre pour moi. »
Comme si ce coup de ciseau avait posé les bases de l’année qu’elle vient de vivre, qui l’a vue triompher le 11 août lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris, pour son interprétation de la ballade électro-pop Appel de nuit, aux côtés de Phoenix et Kavinsky. Boostée par la voix de velours du Belge, dont les démarches sensuelles, le carré blond et la combinaison noire ont aimanté le Stade de France, la chanson s’est immédiatement imposée comme la chanson la plus recherchée de l’histoire sur la plateforme Shazam. Trois mois après sa sortie en single, cette nouvelle version de Appel de nuit continue de figurer en tête des charts internationaux.
Pour Angèle, ce ne fut pas le seul coup d’éclat d’une année durant laquelle elle multiplia les collaborations notables, avec les chanteurs Damso, Gazo et Tiakola, Mahmood ou Charlotte Cardin côté musique, avec les marques Chanel, Courrèges ou Coperni côté mode. Par ses associations improvisées, sur disque ou sur scène, comme par ses tenues étonnantes, dévoilées en marge des défilés ou sur les réseaux sociaux, la jeune femme de 29 ans a traversé 2024 en icône assurée de son art et son pouvoir d’attraction. .
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