D’un mot aux maux, Oxford désigne « Bath Rot » ou « Brain Rot » comme l’expression de l’année 2024 !

D’un mot aux maux, Oxford désigne « Bath Rot » ou « Brain Rot » comme l’expression de l’année 2024 !
D’un mot aux maux, Oxford désigne « Bath Rot » ou « Brain Rot » comme l’expression de l’année 2024 !

Nous pouvons le traduire par « pourrissement cérébral », voilà pour vous donner une idée de l’année que nous venons collectivement de passer. Entre la crise économique, la montée du populisme dans chaque recoin du monde, l’urgence climatique et les conflits qui font rage de l’Ukraine à Gaza…On ne pouvait pas franchement s’attendre à ce que l’université d’Oxford conclue ce millésime par un mot réjouissant, celui ci est censé refléter les humeurs ou les tendances de l’année.

« Brain rot » a été élu après un vote proposé à 37 000 personnes qui ont du choisir dans une liste restreinte de 6 mots soumise par les experts de l’université. Parmi les autres candidats, il y avait « romance » un genre littéraire affectionné par les jeunes générations ou « slop » qui désigne un piètre contenu généré par l’intelligence artificielle. Comme vous l’entendez, Oxford depuis une décennie est très branché sur notre monde connecté car ce sont souvent nos usages du numériques qui façonnent les termes du moment. Pour rappel en 2013, c’était déjà « Selfie » qui avait le droit d’apparaître dans le prestigieux dictionnaire de l’université.

Mais revenons à ce pourrissement qui définit plus exactement la « dégradation mentale liée à une consommation excessive de contenus numérique de mauvaise qualité ». Ce « maux » apparaît souvent lors d’une séance de « doom scrolling », désolé pour l’avalanche d’anglicisme mais c’est la faute d’Oxford, le scrolling c’est le défilement sans fin des fils sans fond des réseaux sociaux où l’œil fatigué absorbe des contenus inintéressants ou anxiogènes d’où le doom de désastre. Ou bien lorsqu’un utilisateurs enchainent les vidéo stupides, abêtissantes et se demande au bout de deux heures ce qu’il a bien pu faire de sa vie ! Le cerveau finit donc par être pollué, par ces contenus mais attention il n’y pas à l’heure actuelle aucune reconnaissance médicale d’une éventuelle pathologie liée aux dégâts cérébraux provoqués par les réseaux sociaux.

D’ailleurs Oxford rappelle que le terme est déjà présent sous la plume du philosophe naturaliste Henry David Thoreau, qui en 1854 emploie cette expression pour critiquer la société qui a tendance à privilégier les idées simples aux idées complexes. Je le cite dans son ouvrage Walden : «Alors que l’Angleterre s’efforce de guérir la pourriture de la pomme de terre, personne ne s’efforcera-t-il de guérir la pourriture cérébrale, qui sévit bien plus largement et de manière bien plus fatale ? ».

La suspicion de crétinerie accompagne l’humanité à travers les siècles !

« Brain rot » ne désigne pas qu’un symptôme de l’époque !

Oui les jeunes internautes ne sont pas que les victimes de ce phénomène, ils en sont également les acteurs conscients puisqu’ils utilisent cette expression pour se moquer d’eux mêmes ou pour signifier que le contenu relayé n’est pas d’une grande qualité. Mais je ne vais pas vous laisser sur cette note dépressive et je vais vous livrer le mot de l’année d’une Université voisine, celle de Cambridge qui a choisi le terme « Manifest », ili signifie ici le fait de pouvoir donner vie à ses rêves par la parole. Telle une prophétie auto réalisatrice, alors je vous l’annonce, en 2025, le monde ira beaucoup mieux !

 
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