Vous étiez drapier à Saint Laurent. Pouvez-vous expliquer ce travail et comment il a aiguisé votre rapport à la matière ?
J’étais chargé de vérifier tous les matériaux qui arrivaient chez Saint Laurent, qu’ils viennent d’Italie, du Japon, etc. En l’espace de quatre ans, j’ai acquis un savoir-faire que j’utilise encore aujourd’hui et que je transmets aux marques que j’accompagne pour aidez-les à créer des vêtements durables et de bonne qualité. Pour moi, la matière est tout ce qui compte dans un vêtement. Quand je vois une matière, quand je la touche, je suis capable de me projeter, d’imaginer la pièce qui pourrait en naître. Le matériel est mon point de départ.
Vous collaborez beaucoup avec de jeunes marques. Pourquoi pensez-vous que c’est important ?
Je fais du mentorat sur le design et le développement de la marque. Je veux que ces jeunes designers comprennent le marché, découvrent et se connectent avec les gens de l’industrie.
Malgré tout, vous restez assez discret sur vos activités. Vos réseaux sociaux notamment.
Beaucoup me disent que je ne me mets pas assez en avant compte tenu de mon talent, mais j’ai construit mon réseau au fil du temps et à Paris, le plus important c’est le bouche à oreille. Pas forcément pour se mettre tout le temps sous les projecteurs.
Comment voyez-vous l’avenir ?
J’aimerais ouvrir une boutique et je travaille également au lancement d’une agence qui aiderait les marques à exporter en Asie – et vice versa. Mon objectif est de continuer à développer des marques, de travailler pour les autres… Ma plus belle récompense est de vivre de ma passion.
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