Passé l’immense porte cochère, au fond d’une cour pavée, surgit un élégant bâtiment classique, aux immenses fenêtres à petits carreaux. Des techniciens s’efforcent de poser au sol, sur un escalier joliment arrondi, un tapis violet. A quelques dizaines de mètres du château de Versailles, l’ancien hôtel particulier de la comtesse Du Barry, dernière favorite de Louis XV, sert de décor à l’un des décors de la nouvelle série de France 2, « Made in France ». Une comédie de six fois 52 minutes, portée par Cécile Bois et Antonia Desplat, dont le tournage, commencé le 26 mars, s’est achevé le 20 juin. Toutes les scènes tournées à Versailles sont censées se dérouler avenue Montaigne, à Paris, où se trouvent les boutiques de luxe des grands couturiers. Car l’intrigue se déroule, et repose en partie, sur cette industrie du luxe, dans le secteur de la maroquinerie.
L’histoire est un triangle amoureux insolite : Rita (Cécile Bois), la cinquantaine, apprend que son mari, Olivier (Thierry Neuvic), la trompe avec Olympe (Antonia Desplat), après trente ans de vie commune et quatre enfants. Sur un coup de tête, pour tenter de comprendre, la mère de famille, qui sert de secrétaire et de comptable à son mari mécanicien, décide d’affronter sa rivale. Et elle tombe de la garde-robe : Olympe a 38 ans, c’est une femme indépendante et sublime. Mais surtout, elle est l’une des dirigeantes de Valières, une entreprise de maroquinerie de luxe mondialement connue et en crise. Alors qu’Olympe cherche une assistante, Rita passe un entretien d’embauche… et réussit. La série repose donc sur un double antagonisme : le regard de chacune de ces deux femmes sur l’autre, et la différence de classe sociale.
