Les skis vaudois se glissent dans la série « Emily in Paris »

Mieux qu’une vitrine rue de Bourg, un lieu de la série phénomène « Emily in Paris ». Suivie par des dizaines de millions de fans à travers le monde, la saga est devenue un atout marketing de choix pour ceux qui parviennent à transmettre, en échange d’un gros dollar, un vêtement ou un produit à la joyeuse Emily Cooper.

Netflix ne s’en cache pas non plus : « Ce programme utilise le placement de produit », prévient le géant du streaming. La RTS a récemment révélé juteux dans les coulisses de cette Emily-maniaqui transforme les personnages de la série en véritables panneaux publicitaires.

Une entreprise vaudoise vient d’en profiter. Peut-être lasse des triangulations amoureuses et des stéréotypes rose bonbon sur la Ville Lumière, la jeune Américaine se retrouve à Megève pour une petite escapade à la montagne. Et là, pardonnez-nous d’être cocardis : Emily skie sur des lattes made in Vaud !

« C’est le modèle V7 au design noir et sobre qui a propulsé notre marque en 2011 », explique Anna Exartier, copropriétaire de XO avec son mari, Stéphane, ancien skieur professionnel qui a défendu les couleurs de la France aux Jeux olympiques. Albertville en 1992. « Il n’est pas impossible que nous décidions de relancer la production de ce modèle pour la saison à venir. »

Le « coup de cœur » du styliste

Mais promis, le couple de Belmont-sur-Lausanne ne s’est pas ruiné pour faire apparaître ses skis haut de gamme dans la série à succès. « Nous n’aurions jamais les moyens d’imposer notre produit. C’est tout simplement un favori du styliste », sourit-elle. Le parfait contre-exemple de ce nouveau business model qui permet aux marques d’acheter une présence dans le scénario.

Coup de chance : l’entreprise vaudoise est en effet bien placée dans le « Ski Room » d’un hôtel 5 étoiles à Megève. Lorsque les gérants de l’établissement présentent leur gamme à l’équipe de production, c’est une paire de XO qui est élue la plus « Emily compatible ». « Vu le niveau d’exigence d’une telle série, c’était inattendu ! Surtout pour une petite marque de niche comme la nôtre », se réjouit l’entrepreneur.

De quoi dynamiser les ventes de cette marque qui écoule quelque 3 500 paires par saison ? « On ne les voit qu’une fraction de seconde, précise Anna Exartier, mais certains clients qui connaissent déjà la marque les ont repérés et nous ont félicités depuis les Etats-Unis ou le Canada.

Anna Exartier est-elle simplement fan de la série ? « C’est parfois un peu caricatural, mais Emily a sauvé mon confinement », confie-t-elle. Pour moi qui suis originaire de Saint-Gervais, juste à côté de Megève, c’était amusant de voir Emily chez moi, avec le Mont Blanc en fond.

En tout cas, leur hôtel partenaire n’hésitera pas à surfer sur cette Emily-mania. «Ils offriront une expérience sur mesure aux clients fans de la série, en ouvrant la piste rien que pour eux», révèle la Vaudoise d’adoption. J’espère que pour coller complètement à la série, ils prendront nos skis !

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