il y a cinq ans, la Chine annonçait son premier décès, à Wuhan

il y a cinq ans, la Chine annonçait son premier décès, à Wuhan
il y a cinq ans, la Chine annonçait son premier décès, à Wuhan

C’était il y a cinq ans, à une époque où le Covid-19 ne s’appelait pas encore Covid-19. Les médias ont fait état d’une mystérieuse pneumonie touchant les habitants de la région de Wuhan, en Chine, et qui venait de faire sa première victime : un homme de 61 ans atteint d’un cancer, client régulier du marché aux poissons de la ville où le virus était apparu depuis un an. il y a quelques années. semaines plus tôt. Son décès a été annoncé par les autorités chinoises le 11 janvier 2020, faisant de lui le premier mort officiel de l’épidémie.

Au moins 20 millions de morts

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de sept millions d’autres ont suivi. Il ne s’agit que de décès officiellement attribués au Covid-19. Les chiffres réels sont bien plus élevés. L’OMS le reconnaît : après avoir analysé la surmortalité durant les trois premières années de la pandémie, elle a plutôt estimé le nombre de victimes à 20 millions. En , le dernier bilan officiel fait état d’environ 168 000 décès, dont environ les deux tiers entre 2020 et 2021.

« Nous avons réalisé assez rapidement le potentiel pandémique de cette souche. Il n’y avait aucune raison pour que l’épidémie reste confinée à la Chine», rappelle l’épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé mondiale de l’Université de Genève, pour qui l’apparition simultanée de foyers en Iran, en Corée du Sud et en Italie a servi d’alarme. signal : « Quand on a vu que ces trois pays, complètement déconnectés les uns des autres, flambaient fort, on s’est dit que la pandémie était en cours. diffusion. »

Une capacité de mutation sans précédent

On sait ce qui s’est passé ensuite : les confinements, les rues vides, les commerces fermés, les hurlements des sirènes, les images anxiogènes d’hôpitaux saturés, de soignants épuisés et de funérailles solitaires. Polémiques sur la disponibilité des masques, des tests et des vaccins. Controverses sur la stratégie sanitaire et la pertinence des restrictions. Puis la renaissance, progressive, chaque vague paraissant moins meurtrière à mesure que la population s’immunisait. Une étude danoise a calculé qu’en Europe, les vaccins avaient réduit de près de 60 % la mortalité due au Covid-19. Cela représente environ 1,6 million de vies sauvées. Acquise par les vaccins et les contaminations, cette immunité semble mettre en échec tous les variants.

« La grande surprise, c’est la puissance énormément évolutive du SARS-CoV-2, poursuit Antoine Flahault. Plus de 2 000 sous-variants d’Omicron, désormais responsables de la quasi-totalité des contaminations, ont été identifiés. « Je ne connais aucun virus qui mute autant. Je m’attendais à quelque chose qui s’apparente à une grippe, avec une deuxième vague déjà plus modeste. C’était tout le contraire : le taux de reproduction du virus était de plus en plus important à chaque variant. Le pourcentage de la population touchée par les deux premières vagues était peut-être de 10 à 20 %. Mais les vagues Omicron qui ont suivi ont touché presque 100 % de la population », poursuit l’épidémiologiste.

Plus mortel que la grippe

Désormais, le Covid-19 est presque devenu une maladie comme les autres. Depuis l’été 2023, elle est surveillée au même titre que les autres infections respiratoires aiguës. Cependant, le SRAS-CoV-2 continue de tuer, à un rythme plus rapide que la grippe. Depuis octobre 2024, 208 personnes ont été admises en réanimation pour Covid-19, dont 43 sont décédées, selon le dernier bulletin de Santé publique France. Pour la grippe, sur la même période, les chiffres sont de 318 admissions pour 23 décès. A titre de comparaison, plus de 600 personnes sont mortes du Covid-19 en France dans la seule journée du 3 avril 2020.

Encore une fois, ce ne sont que des chiffres officiels. La plupart des décès imputables au Covid-19, comme la grippe, passent inaperçus faute de tests. Mais s’il y a une chose qui n’a pas changé depuis le début de l’épidémie, c’est le profil des cas graves : l’écrasante majorité des patients admis en réanimation ces derniers mois souffrent de comorbidité et ne sont pas vaccinés.

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