Malgré un succès grandissant pendant la pandémie de Covid-19, Eco Bocal, l’épicerie vrac du Faubourg Bannier, a dû fermer ses portes, faute de clients. L’occasion de s’interroger, avec son fondateur, sur la difficulté d’adapter son mode de consommation.
A son lancement en 2017, il était plein d’espoir : “J’étais très convaincu, on s’est rendu compte qu’il fallait consommer des produits sains, des produits locaux, pour prendre soin de notre planète”. Et il avait raison depuis plusieurs années, Xavier Mercier, fondateur et gérant d’Eco Bocal, une épicerie en vrac de la rue du Faubourg Bannier. Notamment pendant la pandémie de Covid, où les clients se sont multipliés. « On s’est retrouvé coincé, on avait ce temps pour transformer ce qu’on avait acheté »… Un temps qu’on a encore perdu, à la fin du confinement, et qui explique selon lui la baisse de clientèle qui l’a obligé à fermer la porte fin mai. « Les gens se sont détournés de ce système de vrac, sont revenus à des systèmes plus traditionnels, et on voit qu’ils préfèrent augmenter le nombre de commandes en drive pour gagner encore plus de temps »il analyse.
Inconscient
Pour Xavier Mercier, si ces modes de consommation plus écologiques – voire zéro déchet – ont du mal à s’implanter en France, c’est aussi dû à un manque d’information et de sensibilisation sur le sujet. « Nous sommes en retard par rapport à nos voisins. La caution sur le verre, comme en Allemagne, est encore trop difficile à mettre en place, il y a un vrai manque d’information sur tout ça.»
