Vaccination obligatoire face au jugement des urnes

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Avec plus de 125’000 signatures, l’initiative a été déposée à la Chancellerie fédérale le 16 décembre 2021.

CLÉ DE VOÛTE

La pandémie est peut-être terminée, mais elle continue de faire des vagues sur le plan politique. Le 9 juin, le peuple suisse est une nouvelle fois appelé aux urnes pour une question liée au Covid-19. C’est l’obligation vaccinale qui est cette fois-ci au cœur du débat.

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15 avril 2024 – 09h40

De quoi s’agit-il?

L’initiative populaire « Pour la liberté et l’intégrité physiqueLien externe» exige que « les atteintes à l’intégrité physique ou psychique d’une personne nécessitent son consentement ». Chaque personne devrait donc avoir la liberté de décider elle-même de ce qui peut être injecté ou inséré dans son corps. Le texte précise qu’une personne qui refuse son consentement « ne peut être infligée de sanction ni subir de préjudice social ou professionnel ».

Cette initiative populaire, plus communément appelée « Stop à la vaccination obligatoire », a été lancée au moment de la pandémie et des mesures de confinement qui en ont résulté. Le texte a été soumis à la Chancellerie fédérale fin 2021. A cette date, la plupart des mesures étaient déjà expirées. Le Conseil fédéral a supprimé la quasi-totalité des mesures restantes en février 2022.

Qui a lancé l’initiative ?

C’est le Mouvement Suisse pour la LibertéLien externe (MLS) qui a soumis cette initiative à la Chancellerie fédérale le 16 décembre 2021 avec plus de 125 000 signatures valides. Parmi les premières personnalités à signer le texte figuraient l’ancienne conseillère nationale de l’Union démocratique du centre (UDC/droite conservatrice) Yvette Estermann et le cabarettiste Marco Rima.

Qui s’y oppose ?

Les deux chambres du Parlement et leurs commissions juridiques respectives ont rejeté l’initiative, les opinions opposées et les abstentions venant uniquement des rangs de l’UDC. Le Conseil fédéral a également rejeté le texte et n’a pas souhaité lui présenter de contre-projet.

Il a fallu relativement longtemps pour qu’un comité du non se forme, probablement parce que l’initiative a peu de chances d’aboutir. Les parlementaires des principaux partis (à l’exception de l’UDC) se sont finalement réunis sous la direction du conseiller national libéral Vert Beat Flach.

Il est plutôt inhabituel que des individus mènent une campagne électorale contre des initiatives. En général, les partis et les associations se réunissent pour ce faire. Mais comme ce n’était pas le cas cette fois-ci, Beat Flach a fait le premier pas pour des raisons de politique démocratique. «Si le Conseil fédéral et le Parlement rejettent l’initiative, quelqu’un devra représenter cette position lors de la campagne électorale», a-t-il expliqué.

Que dit le camp du oui ?

“Nous refuser le droit de contrôler notre propre corps est le plus grand crime de l’histoire de l’humanité moderne depuis l’esclavage”, résume le président de la MLS, Richard Koller, pour expliquer la motivation.Lien externe derrière cette initiative.

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Manifestation à Winterthour le 26 février 2022 contre les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Sont alors visés sur la pancarte de cet opposant : George Soros, Alain Berset, Klaus Schwab, Tanja Stadler, Bill Gates et les médias.

KEYSTONE / WALTER BIERI

Selon des informations parues dans la presse, il craint qu’à l’avenir «des puces ou des codes numériques» soient introduits sous la peau ou injectés. Des personnalités telles que Bill Gates ou l’OMS sont soupçonnées d’être les moteurs de cette évolution, et la politique prendrait des mesures de plus en plus autoritaires à l’encontre de la population.

Que dit le camp du non ?

SelonLien externe Selon le Conseil fédéral, le texte de l’initiative va bien au-delà du thème de la « vaccination ». Cela entraînerait une insécurité juridique dans divers domaines de la société, par exemple en matière de poursuites pénales ou de protection des enfants et des adultes. De plus, aujourd’hui déjà, personne ne peut être contraint de se faire vacciner contre son gré.

Au Parlement, l’initiative a été qualifiée d’« échec », car elle était formulée de manière trop large et suscitait de faux espoirs. Les demandes de contre-projet de l’UDC ont été rejetées sous prétexte qu’il n’appartient pas au Parlement de corriger les initiatives qui ont échoué.

Texte relu et vérifié par Balz Rigendinger, traduit de l’allemand par DeepL/op

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