Les cliniques et hôpitaux privés ont appelé à une « grève totale » en juin

Les cliniques et hôpitaux privés ont appelé à une « grève totale » en juin
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Les hôpitaux et cliniques privés appellent à une « grève totale » à partir du 3 juin afin de dénoncer les nouveaux tarifs 2024 qui, selon eux, « les mettent en danger ».

Les hôpitaux et cliniques privés sont appelés à une « grève totale » à partir du 3 juin, pour dénoncer les nouveaux tarifs 2024 qui les « mettent en danger », selon la Fédération de l’hospitalisation privée, qui regroupe ces établissements.

“Réunie en comité exécutif exceptionnel, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a décidé, en concertation avec tous les syndicats de médecins libéraux, de réagir au choc provoqué” par les annonces gouvernementales sur les tarifs 2024, par “une grève totale”. », sauf pour les activités vitales comme la dialyse, la chimiothérapie ou la radiothérapie, précise la FHP dans un communiqué.

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Les services qui “prodiguent des soins vitaux” ne seront pas arrêtés et les établissements excluront toute action pouvant “entraîner une perte de chance”, a indiqué la direction de la FHP.

Situation critique”

La semaine dernière, le gouvernement a annoncé une hausse de 4,3% des tarifs des hôpitaux publics et du secteur associatif en 2024, mais seulement de 0,3% de ceux des établissements privés. La FHP juge « inacceptable de ne pas accorder les financements nécessaires à l’augmentation des salaires dans le privé alors que ceux-ci sont accordés aux professionnels de santé de tous les autres établissements ».

Cette décision, “d’une violence sans précédent”, aggrave une situation “déjà critique”, car les coûts des hôpitaux et cliniques “augmentent de façon exponentielle”, poussés par l’inflation, a-t-elle ajouté. La part des hôpitaux privés en déficit, « passée de 25 à 40 % entre 2021 et 2023, atteindra dans ces conditions le niveau alarmant de plus de 60 % en 2024 ».

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« Face à l’absence regrettable de transparence et de concertation avec le ministre délégué chargé de la Santé », la FHP annonce « limiter ses interactions avec le ministère et les Agences régionales de santé (ARS) aux seuls échanges essentiels ». Elle entend « déposer tous les recours possibles au niveau national et auprès de chaque établissement de santé pour faire face à cette injustice », écrit-elle.

« Le gouvernement doit ouvrir les yeux »

Les cliniques n’ont « pas d’autre solution que de se mettre en grève », a indiqué le président de la fédération Lamine Gharbi, cité dans le communiqué. “Le gouvernement doit ouvrir les yeux : en affaiblissant l’hospitalisation privée, il fragilise l’ensemble du système de santé.”

L’appel à la grève concerne l’ensemble du secteur privé de l’hospitalisation à but lucratif, soit 1 030 établissements où travaillent plus de 200 000 professionnels de santé, dont 40 000 médecins libéraux, selon les chiffres de la FHP.

 
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