Qu’est-ce qui peut faire dérailler le Real Madrid ? Dans une saison où les trois autres demi-finalistes de la Ligue des champions ont connu de réelles difficultés, où leurs ambitions ont beaucoup fluctué, le géant espagnol apparaît une nouvelle fois comme la grande référence d’une compétition qu’il maîtrise jusqu’au bout. Les demi-finales réunissent cependant le PSG, Dortmund et surtout le Bayern Munich, clubs qui connaissent ces sommets. Mais un sacre définitif pour chacun de ces trois prétendants apparaîtrait comme une véritable curiosité.
Pour Dortmund, car le Borussia vit un exercice raté en championnat et doit sa présence à ce stade de la compétition à un coup de pouce chanceux au tirage au sort et à une force mentale supérieure à la moyenne. Pour le PSG, car jamais Paris n’a semblé aussi mal planifié en début de saison pour aller loin en C1 et son automne de Ligue des Champions ressemblait à un hiver froid et glacial (8 points pris en phase de poules seulement). Pour le Bayern Munich, enfin, car il a longtemps laissé filer le titre en Allemagne (pour la première fois depuis 11 ans) et plusieurs crises l’ont ébranlé ces derniers mois.
Real, Bayern, PSG, Dortmund : qui remportera la Ligue des champions le 1er juin ?
Crédit : Marko Popovic
Le Real a 38% de chances de remporter la Ligue des Champions
En face, le Real Madrid, machine impeccable, s’est parfaitement remis du départ de Karim Benzema et envole sa saison avec une facilité déconcertante. Il s’est même offert le luxe de botter les fesses du champion en titre, City, au tour précédent pour lui rappeler, s’il en avait besoin, son savoir-faire dans la compétition. On y revient : qu’est-ce qui peut faire dérailler le Real Madrid ? Les pronostics d’Opta sont plutôt clairs puisqu’ils donnent plus d’une chance sur trois au futur champion d’Espagne de remporter la compétition (38% contre 28% pour le PSG, 19% pour le Bayern et 15% pour Dortmund). Quels sont les dangers qui l’attendent ? Harry Kane ? Le génial attaquant anglais est à trois matches de remporter le premier trophée de sa carrière, à 30 ans, dans son jardin londonien de Wembley.
Sancho, Maatsen et « regain de confiance » : ce qui a changé à Dortmund
Il quitte Tottenham, éternel deuxième, pour vivre le frisson d’un titre. Mais s’il fait très bien son travail depuis son exil, son entourage n’est pas à la hauteur. L’affiche reste un choc au vu de l’histoire des deux clubs mais elle a rarement paru aussi déséquilibrée. Et comme si la montagne n’était pas assez haute, le FC Hollywood s’est offert une énième polémique. Quatre jours avant le match le plus marquant de la saison, son président d’honneur, Uli Hoeness, a vertement critiqué Thomas Tuchel, l’accusant de ne pas vouloir développer les jeunes joueurs. Une attaque mal accueillie par l’intéressé »,blessé en son honneur en tant qu’entraîneur« . Atmosphère…
Paris, horizon calme et paisible
A Paris, pour une fois, l’horizon est calme et apaisé à l’approche des heures les plus chaudes de la saison. Merci principalement à un homme, Luis Enrique, qui a bâti une équipe qui lui ressemble et s’est chargé d’éliminer les polémiques en début de saison. Pas de blessés, une équipe unie et Mbappé toujours aussi gourmand : Paris a débuté la C1 avec peu d’ambitions et le voilà, aujourd’hui, outsider numéro 1 derrière le grand Real. La renaissance est aussi spectaculaire qu’inattendue. Le parcours plutôt accommodant (Real Sociedad, Barcelone, Dortmund) n’est pas sans rappeler celui de 2019/2020 (Dortmund, Atalanta Bergame, Leipzig) qui avait mené le PSG à son unique finale de C1.
Possession, Brandt, derniers 30 mètres : Les défis tactiques de Dortmund-PSG
Reste le Borussia, qui n’avait rien qui laissait croire qu’il était en si bonne position à part peut-être un mercato hivernal passionnant et un nul (PSV Eindhoven, Atlético de Madrid), qui a également fait plaisir. Mais Paris a progressé plus vite que les Marsupiaux depuis leur confrontation l’automne dernier en groupe. Le tout frais champion de France aborde le dernier virage avec des rêves de quadruplé. Personne n’aurait parié sur un tel dénouement l’été dernier alors qu’il fallait reconstruire une équipe, ni même à l’automne alors que l’équipe glissait. Mais le PSG s’est découvert une âme. DONC…
