ce dont la Justice accuse Philippe Tabarot

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ce dont la Justice accuse Philippe Tabarot

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Actualités éditoriales

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13 janvier 2025 à 19h44

Il n’a même pas fallu un mois pour que le gouvernement Bayrou, formé fin décembre 2024, soit déjà empêtré dans une affaire judiciaire. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.

Le rapport ayant donné lieu à cette information judiciaire du Parquet national financier émane directement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et date de 2021, selon le journal. Le mondequi a révélé l’affaire ce lundi 13 janvier 2025.

137 872 euros nets en 2019

Selon sa déclaration d’intérêts, en date du 30 novembre 2020, il était directeur du Groupement d’Intérêt Public (GIP) de la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) d’avril 2018 à juillet 2020.

Une instance créée en 2017 pour promouvoir le développement touristique et culturel de la ville, dirigée à l’époque par sa sœur, Michele Tabarot, actuelle présidente du groupe LR à l’Assemblée.

Pour ce poste, Philippe Tabarot a reçu 82 473 euros nets en 2019soit près de 6 900 euros par mois. Il a également été rémunéré 17 997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4 500 euros par mois, en tant que chef de projet de ce GIP de développement touristique et culturel de la ville du Cannet.

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Parallèlement, en 2019, il a gagné quelques 15 318 euros en tant que responsable de la communication de cette communesoit 1 276 euros par mois. A cette époque, il est également élu au conseil régional de Provence-Alpes-Côtes-d’Azur et perçoit environ 40 000 euros net par an en tant que vice-président en charge des Transports entre 2015 et 2021.

Le nouveau ministre a déclaré, toujours selon le quotidien, 137 872 euros net pour la seule année 2019.

Une perquisition a eu lieu le 30 novembre 2022 au domicile de Philippe Tabarot et dans les locaux de la mairie du Cannet et du GIP du Cannet”, a indiqué une source judiciaire. “L’enquête préliminaire est toujours en cours”, a-t-elle ajouté.

Détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts

Concrètement, la Justice cherchera à savoir si les postes occupés par l’actuel ministre des Transports dans la Ville du Cannet, longtemps dirigée par sa sœur, ne constituent pas des actes de détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.

Pour un budget de 1,7 million d’euros, financé par la commune et l’office de tourisme, le GIP a été, selon Le mondedéficitaire, avec un résultat opérationnel de seulement 600 000 euros par an et un coût d’exploitation de trois millions d’euros par an.

Le ministre des Transports a démissionné de ce poste en 2020 pour se consacrer aux élections sénatoriales, mais « a souhaité conserver la partie promotionnelle des activités du GIP ».

«Je n’ai rien à me reprocher (…) J’ai travaillé efficacement avec une rémunération qui est encadrée dans la plus grande transparence», s’est-il défendu ce lundi, lors d’un déplacement à Roissy pour une visite sur le thème de la qualité des services aux usagers.

« Si j’avais fait quelque chose d’aussi répréhensible, je n’aurais pas été choisi pour faire partie de ce gouvernement. Donc, je suis très serein sur ces questions», a ajouté le ministre qui, pour mémoire, a appris sa nomination au gouvernement à la télévision.

Avec l’AFP.

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