Le mouvement paysan reprend. Les syndicats agricoles seront reçus par le Premier ministre le 13 janvier, mais la Coordination rurale estime la date « trop tard » et appelle à la mobilisation, pour bloquer Paris et manifester dans toute la France. Sophie Lenaerts, présidente de la Coordination rurale de l’Oise, est l’invitée de RTL ce dimanche 5 janvier.
« Depuis un an, nous nous retrouvons sur les lieux pour démontrer et expliquer les problèmes du monde agricole. Nous avons demandé une date à la rentrée, dimanche ou lundi ou plus tard. Si je ne le fais pas, je me trompe, il y a la galette des rois lundi à Matignon, mais je pense que si on sait faire la fête, on sait aussi travailler et recevez-nous », proteste-t-elle.
Selon elle, les blocages débuteront à partir de lundi car « ce dimanche, les collègues reprennent la route ». Le syndicat « espère pouvoir rentrer lundi en toute sécurité dans la capitale » en groupe ou individuellement. « Nous avons fait des demandes d’autorisations qui, pour certaines, n’ont pas été acceptées. L’intention n’est pas de nous recevoir. C’est une honte dans notre pays de devoir en arriver là», déplore-t-elle.
Les agriculteurs sont « noyés sous les normes »
Sophie Lenaerts espérait cependant que François Bayrou serait plus sensible à leur colère car « c’est un homme de terre, de terroir. Il est lui-même agriculteur, éleveur de chevaux ».
Le syndicat agricole rappelle que leurs revendications sont concrètes. Pour commencer, qu’il n’y a plus de contrôles dans les fermesmais « des contrôles sur les produits importés, sur les marchés de rue et sur l’étiquetage dans la grande distribution des produits sortant de l’industrie agroalimentaire ».
Deuxième point : l’application unique de la réglementation européenne car les agriculteurs sont noyés « sous les normes ». “On ne sait plus travailler, on ne sait plus produire aujourd’hui dans le monde agricole à cause de tout ça”, explique-t-elle. Une situation dramatique, selon la vice-présidente, qui indique que les trois quarts de ses collègues « ne peuvent pas payer leurs cotisations sociales ».
En savoir plus