Les voitures électriques seront 40 % plus chères selon Luca de Meo

Luca de Meo joue les oiseaux de mauvais augure. L’Italien n’est pas l’homme d’affaires le plus optimiste quant à l’avenir du secteur automobile en Europe, mais comment ne pas le comprendre ? L’année 2024 vient de se terminer dans la souffrance pour les constructeurs, fragilisés par des ventes en berne. Quand certains sont au bord de l’agonie, d’autres tentent de garder la tête hors de l’eau en supprimant des emplois (Nissan, Michelin, Volkswagen…) ou en ralentissant leur production (Stellantis).

Les constructeurs doivent, parallèlement à leur survie, gérer la transition vers l’électrique, qui est loin d’être un long fleuve tranquille. Les ventes ont plafonné en 2024 par rapport à 2023, alors qu’une évolution aurait dû être mesurée pour se conformer aux normes CAFE en 2025. Cette réglementation européenne oblige les constructeurs à vendre au moins 20 % de VE en 2025 sous peine de lourdes sanctions. Luca de Meo, fervent opposant à cette mesure qu’il a combattue lors de son mandat de président de l’Association des constructeurs européens (ACEA), estime que l’Europe n’aide pas suffisamment le secteur à développer l’électricité. Dans une interview accordée à De Tijd/L’Écho et citée par Gocar.be, de Meo accuse l’UE de n’avoir « rien entrepris pour garantir à son industrie un accès suffisant aux matières premières et aux ressources, notamment dans le cadre de la fabrication de batteries pour voitures électriques. »

Une hausse de prix inévitable ?

Le patron de Renault estime que les coûts de production des batteries vont s’envoler à l’avenir, au point de livrer une prévision inquiétante : le prix des véhicules électriques augmentera de 40 % d’ici 2030. Si Luca de Meo avait raison, il y aurait d’énormes conséquences. dommage pour les fabricants déjà sur le fil du rasoir.

Contraints de vendre de plus en plus de véhicules électriques pour répondre aux normes européennes, les constructeurs automobiles pourraient être durement touchés par une telle hausse des coûts de production. D’autant que leurs ventes ne sont pas assez bonnes, notamment en raison du prix des véhicules électriques, encore trop élevé pour le budget européen moyen.

Par ailleurs, les aides à l’achat diminuent, notamment en , où la prime à la conversion a été supprimée et le bonus écologique a été considérablement réduit. Si Olaf Scholz, le chancelier allemand, milite pour la mise en place d’une aide européenne à l’achat, il a lui-même supprimé le bonus en Allemagne… Autant dire qu’il ne faut pas s’étonner du boom de l’hybride, qui a dépassé l’essence, alors que l’électrique stagne. Luca de Meo accuse également les pouvoirs publics d’être en retard dans le développement des infrastructures de recharge qui, selon lui, devraient être six ou sept fois supérieures. Il faudra accélérer le mouvement si l’Union européenne continue de s’accrocher désespérément à son objectif d’une Europe sans vente de véhicules thermiques en 2035. Sinon, ce sont les constructeurs et l’ensemble de l’industrie qui en paieront le prix.

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Bref

Le patron du groupe Renault n’est pas très optimiste quant à l’avenir de l’électrique en Europe, qu’il imagine confrontée à une forte hausse des prix des véhicules dont les prix sont déjà élevés.

 
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