Stéphane Bern, “privé du réveillon” pour animer la Grande Soirée du 31 décembre à la télé, revient sur cette soirée spéciale

Stéphane Bern, “privé du réveillon” pour animer la Grande Soirée du 31 décembre à la télé, revient sur cette soirée spéciale
Stéphane Bern, “privé du réveillon” pour animer la Grande Soirée du 31 décembre à la télé, revient sur cette soirée spéciale

Qu’il anime un Secrets d’histoire racontant le sort de Spartacus ou qu’il incarne un avocat dans la série BellefondStéphane Bern ne perd jamais son élégance ni sa bonne humeur. Des qualités qui en font l’un des présentateurs préférés des Français, à tel point que les lecteurs de Multi-Loisirs l’a sacré hôte de l’année lors de la première édition des TL Awards en septembre 2024. C’est d’ailleurs avec ces mêmes traits de caractère qu’il a accordé une interview exclusive à Multi-Loisirs à l’occasion de ce dernier rendez-vous de l’année télévisuelle qui est La Grande Soirée de Paris 31qu’il présente mardi 31 décembre à 21h05 sur 2. Un entretien où Stéphane Bern parle avec sincérité de son parcours, de ses projets ainsi que de son bonheur aux côtés de sa compagne Yori Bailleres.

Stéphane Bern : “Je n’ai pas la sensation d’être accroupi sur le petit écran”

Multi-Loisirs : Vous voilà aux commandes de La Grande soir du 31 pour la cinquième année consécutive. Éprouvez-vous toujours le même plaisir à l’animer ?

Stéphane Bern : D’autant plus que, depuis l’année dernière, nous sommes en direct. Evidemment, France Télévisions souhaite vraiment que l’émission soit en direct et c’est vrai que c’est toujours plus enrichissant. Je trouve que le live apporte beaucoup, c’est très agréable. Il y a une ambiance, une ambiance particulière ce soir-là. Ce qui est drôle c’est que je suis très concentré sur le travail et autour de moi, sur le plateau, il n’y a que des gens qui font la fête, boivent, mangent ! C’est très très bizarre : il y a un gars qui tient le magasin et tout le monde fait la fête autour.

Cela ne vous dérange-t-il pas d’être privé du réveillon du Nouvel An ce soir-là ?

Non, je n’ai jamais aimé ça. Il m’est arrivé de dîner le 31 mais au fond, je ne suis pas un grand fêtard. Cela vous paraîtra étrange, mais je préfère fêter le réveillon avec les Français plutôt que seule dans mon coin avec mes amis. Vous savez, je n’oublie pas une discussion que j’ai eue un jour avec Delphine Ernotte (présidente de France Télévisions, ndlr) et on s’est demandé : «Au fond, à quoi ça sert d’être animateur télé ? C’est tenir compagnie à des gens qui sont seuls.« Et c’est vrai que j’ai conscience, parce que les gens me le disent, que nous sommes souvent leur seule famille. Alors ce soir-là, certaines personnes se sentent peut-être un peu plus seules, et bien je suis avec elles. Je suis solidaire et je trouve ça bien.

Ce réveillon clôt pour vous une année 2024 bien remplie…

Je ne dirais pas ça. Il y en avait quelques-uns Secrets d’histoireil y avait Le village préféré des Français et Le monument préféré des Français, Le Grand Concert du 14 juilletdeux Laissez-vous guider, Bellefond évidemment, et le week-end dédié à la réouverture de Notre-Dame de Paris, et certains événements comme La Libération de Paris. Il n’y a pas beaucoup de spectacles. Bien sûr, ce sont des formats différents, mais je n’ai pas de spectacle tous les jours. Je n’ai pas le sentiment d’occuper le petit écran et d’être très présent. Mais j’ai des programmes dont je suis fier, qui sont de qualité, qui valorisent le patrimoine et l’histoire et je pense qu’aujourd’hui les Français y sont attachés. On l’a vu avec le spécial Notre-Dame. 30 millions de téléspectateurs en journée, c’est pas mal !

Stéphane Bern : “Ceux qui m’ont fait du mal, je laisse la providence s’en occuper”

Comment avez-vous vécu ces deux jours ?

J’avais une sorte de double personnalité. Oui, j’ai été très ému, très touché, mais j’étais professionnel, je faisais mon travail en essayant d’apporter des éléments, de raconter l’histoire de 1163 jusqu’à aujourd’hui, mais aussi de rapporter des petites anecdotes. Pour moi, Notre-Dame de Paris est le témoin privilégié, le livre de l’Histoire de France et je pense qu’il est important de s’en souvenir. C’est pour ça que je suis là, raconter les petites histoires du grand et faire vivre l’événement. A vrai dire, j’ai été invité par le Président de la République à la cathédrale. J’étais plutôt bien placé, mais j’ai préféré être avec les téléspectateurs à ce moment-là. Ce qui était important pour moi n’était pas d’être assis parmi les fonctionnaires de la cathédrale, mais de partager cela avec les spectateurs. Pour moi, c’est le service public ! J’ai encore eu le privilège, après Télématinpouvoir entrer seul dans la cathédrale et c’était bouleversant.

En 2024, pour la première édition des Trophées Télé-Loisirs, nos lecteurs vous ont décerné deux prix : celui de leur présentateur préféré, mais aussi celui de la personnalité la plus engagée dans votre investissement en faveur du patrimoine. Cette reconnaissance est-elle importante pour vous ?

Cela m’a vraiment touché. Je ne vais pas vous mentir, ça fait toujours plaisir d’être l’animateur préféré, d’autant plus que chaque année, on s’amuse ensemble, mais la récompense qui m’a vraiment touchée est celle de la personnalité la plus engagée. Les gens voient ce que je fais pour le patrimoine. Parfois, nous sommes jugés un peu à la hâte par des gens qui s’en moquent. Sur le réseau haineux qu’est X, ex-Twitter, j’ai parfois envie de leur répondre : «OK, j’ai aidé à sauver un millier de monuments dans ce pays, qu’as-tu fait dans la vie ?« . Mais je résiste, je ne rentre pas dans ce jeu-là. Pour le moment, je reste sur X car il faut être là pour vendre ses shows. Cela m’a fait plaisir parce que Multi-Loisirsc’est la reconnaissance des téléspectateurs !

La fin de l’année est une bonne période pour faire le point. Quel est le vôtre pour 2024 ?

J’ai traversé des épreuves et j’ai été trahi en amitié. J’ai vécu de mauvaises choses cette année, mais j’ai la chance d’être entourée de gens, d’être heureuse en amour, ce qui aide quand même, et de faire des choses qui me passionnent toujours autant. Fondamentalement, il s’équilibre sur la poutre. Ceux qui m’ont fait du mal, je laisse la providence s’occuper d’eux et pour le reste, j’essaie de faire du bien autour de moi, de sauver le patrimoine autant que je peux. Vous savez, mes activités bénévoles ont pris autant d’importance, sinon plus, que mes activités professionnelles : patrimoine, aider les autres, faire des galas de charité, récolter des fonds pour des causes qui me touchent… Peut-être que j’essaie de gagner ma place paradis.

Vous parlez d’amour. En effet, votre compagnon, Yori Bailleres, met souvent en scène votre couple sur son compte Instagram alors que le vôtre reste très professionnel…

C’est un bon partage des choses, c’est à dire que je fais des choses professionnelles, lui fait des choses privées, intimes, ce que j’accepte évidemment. C’est un amour : il met des photos ou des films de nous deux, de nos chiens, de nos vies. Instagram est un réseau social plutôt bienveillant et je pense qu’on est dans une époque où les gens veulent peut-être aussi savoir que je vais bien. Ils sont très gentils, ils me disent qu’ils préfèrent savoir que je suis heureux. En plus, je suis très content parce que Yori a tourné une scène dans Bellefond – ce n’est pas moi qui l’ai demandé, ce sont les réalisateurs qui l’adorent qui l’ont fait – et c’est un très bon acteur. Autant je prends des cours pour être sûr d’être au niveau des autres acteurs, autant il joue à l’instinct et il est incroyable. Il a un instinct d’acteur et j’espère qu’il continuera dans cette voie.

Stéphane Bern : «J’ai été élu conseiller communal triomphal, avec 97,3% des voix»

La fin de l’année est aussi le moment des bonnes résolutions. Quels sont les vôtres pour 2025 ?

J’ai déjà pris une longueur d’avance pour perdre un peu de poids parce que j’avais l’impression d’avoir été négligente ces derniers temps. Faire un peu plus de sport et surtout apprendre à dire non. Quiconque me demande une vidéo, un gala de charité, des rencontres qui ne servent à rien, je dirai non. Jusqu’à présent, je disais oui parce que j’avais l’impression que les gens ne m’aimeraient plus si je disais non. Mais en réalité, les gens peuvent m’aimer même si je dis non. Parce que parfois je disais oui au détriment de ma vie personnelle et Yori me disait : «Maintenant, ça suffit ! Tu dis oui à quelqu’un que tu ne connais pas dans la rue et c’est toujours moi qui viens ensuite.« Désormais, il passera en premier. En 2025, Yori d’abord et ensuite les autres !

Quels sont vos projets pour cette année ?

Après la soirée du 31, il y a l’escapade viennoise, qui est selon moi une des meilleures. Ensuite je préparerai Victoires de la musique classiqueAlors Le village préféré des Français. J’aimerais lancer un programme sur le patrimoine. Nous travaillons avec France Télévisions mais cela dépendra des budgets. Je veux un spectacle punchy, très militant dans la défense du patrimoine. Nous avons également un bonus d’animation animalière qui arrive, mais nous ne savons pas quand. Il n’y a plus beaucoup d’animaux à la télévision. Un nouveau numéro de Laissez-vous guider dédiée aux Vikings qui ont envahi la Normandie devrait être diffusée pendant les vacances de Pâques. En 2025, nous tournerons deux autres spectacles, dont un consacré à La Belle Époque.

Il y a quelques années, vous avez quitté Paris pour vous installer à Thiron-Gardais, en Eure-et-Loir. Pourquoi donc?

Le Covid m’a alerté sur le fait que la vie passait, que je ne voyais plus les saisons et que, à Paris, on mène une vie de fou. J’ai atteint un âge – plus de 55 ans – où on se précipite du déjeuner au dîner en réunion et en fait, on ne profite pas de la vie alors qu’à Thiron, je suis avec mes chiens, mes poules, la nature, mon jardin. Je vois les arbres, les saisons. De plus, j’ai été élu conseiller municipal triomphalement, avec 97,3 % des voix, j’essaie donc de faire des choses utiles pour mes concitoyens. Et j’aime mon monument (le Collège royal de Thiron-Gardais qu’il a racheté en 2012, ndlr), j’adore le mettre en valeur. Vous ne pouvez pas passer votre temps à dire aux gens que le patrimoine est tout le sens de votre vie, sans vous salir les mains. Il faut être là, et ça depuis Paris, je ne peux pas !

Avec tous vos tournages, la radio, vos livres et toutes vos activités, il vous reste du temps libre ?

On me pose souvent cette question, et c’est une bonne question, mais une activité est la recréation d’une autre. Je n’ai pas l’impression d’avoir un travail, c’est une passion. Cela ne me pèse pas. Je raconte des histoires, je suis très heureux. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Je n’ai pas l’impression de travailler. C’est comme quand tu te lèves sur le plateau de Bellefondet parfois c’est très tôt, c’est pour aller jouer. Jouer ! Oui, cela prend du temps et je n’ai pas beaucoup de temps pour mes loisirs, mais je préfère rester avec mes chiens plutôt que de partir en week-end par exemple. Je comprends les gens qui aimeraient avoir du temps libre parce qu’ils ont un travail qu’ils n’ont pas choisi ou qui est dur. Je n’ai pas un travail difficile. Oui, c’est beaucoup d’engagement, de travail et de concentration, j’ai beaucoup d’activités, mais j’ai choisi cette vie, je ne vais pas me plaindre. Un jour, je devrai peut-être ralentir, car j’ai dépassé la soixantaine, mais pour l’instant, ça va !

 
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