Derrière les ogres norvégiens, les Bleus de Simon Fourcade ont dû se contenter de trois places dans le top 10 ce jeudi dans le sprint du Grand-Bornand.
Il s’avança dans la vallée du Bouchet. Accompagné de Romain Hurtault, le préparateur physique, accueilli par un public un peu moins nombreux dans ce lieu reculé et même un drapeau catalan, Simon Fourcade s’est positionné en fin de boucle.
Sous une pluie un peu plus calme, il s’assoit à côté de ses collègues slovènes et ukrainiens et d’un entraîneur italien exubérant, toujours exigeant. le bâton. Avec deux bâtons de rechange, sa radio allumée et son téléphone vissé dans son gant gauche pour suivre la course avec données et - intermédiaires.
Et puis, à chaque passage d’un de ses Bleus, malgré une douleur au genou, il se livre à un faux sprint plat en criant ses consignes et les positions en course. Le Villardien peut aussi les retrouver à la descente. « Vous démarrez très bien », lance-t-il à Eric Perrot, courant à moins de 50 centimètres du Savoyard. Entendant également l’écho de la clameur du stade en contrebas, il fera même un joli saut de chèvre tout en apprenant son tir sans faute (7e à la fin)!
“C’est agréable de le voir la bouche ouverte”
Le sélectionneur poussera ses troupes jusqu’au bout. Notamment Emilien Jacquelin, solide sur les skis malgré deux erreurs au tir, et qui n’a jamais lâché (8e). «C’est agréable de le voir la bouche grande ouverte. Il l’avait à son actif à la fin et a tout donné. » Simon Fourcade est également au premier rang pour assister à la manifestation norvégienne. La puissance de Johannes Boe est habituelle mais c’est le jeune Martin Uldal, 23 ans, qui fait sensation et – grâce à son sans-faute – se dirige vers son premier succès. Un nouveau Viking au sommet. Ce n’est guère une surprise.
Les Bleus sont juste derrière. Avec un trio placé dans le top 10. « On leur a dit de rester eux-mêmes malgré la foule et le fait de courir à domicile », a déclaré Simon Fourcade, une fois revenu sur la ligne d’arrivée. « Je ne suis ni satisfait ni déçu », résume Jacquelin, très tendu avant ce premier rendez-vous bornandin. «En ski, j’ai tout donné», explique Quentin Fillon Maillet (10e). Il y a un petit malentendu. Les sensations sont bonnes mais le - de ski n’est pas celui attendu. »
« C’était un beau combat, selon Eric Perrot, meilleur Tricolore (7e). Il en manque un peu. Il y a un peu de frustration car en faisant un 10/10, on espère toujours être plus loin. Il reste deux courses à jouer devant. Avec la poursuite samedi et le départ en masse dimanche pour repartir à la chasse aux Norvégiens. Simon Fourcade reviendra au fond de la vallée.