L’information a été communiquée aux équipages le 2 décembre, à l’issue d’un comité social d’entreprise extraordinaire du CFTO. “Les navires Glénan, Trévignon et Drennec seraient vendus à une compagnie omanaise”.
Ces trois thoniers font partie de la flotte de la principale flotte de pêche au thon tropical en France. Une entreprise dont le siège est à Concarneau, appartenant au groupe néerlandais Parlevliet & Van der Plas, et qui dispose de treize navires de pêche, dont quatre dans l’Atlantique Sud et neuf dans l’océan Indien. C’est cette dernière zone de pêche qui est concernée par la restructuration en cours.
Le CFTO conserve la gestion des bateaux
Si le message envoyé aux équipages était alors au conditionnel, l’un des dirigeants de la compagnie omanaise se félicitait ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, de l’arrivée de “nos trois nouveaux thoniers, sous pavillon d’Oman”, photos du Navires bretons en soutien.
De son côté, le CFTO a précisé qu’à l’issue de cette vente, il « resterait gestionnaire de ses trois navires avec les mêmes équipages à bord », et le maintien des contrats de travail des marins. La compagnie maritime concarnoise précise en outre que « les navires resteraient techniquement gérés par CFTO et le fruit de la pêche serait commercialisé par le service commercial de Concarneau ».
Le contrat concernerait deux autres thoniers appartenant à la compagnie maritime omanaise, dont la société Concarne pourrait reprendre la gestion. Selon nos informations, il s’agit de l’Acila et de l’Adamas, deux thoniers senneurs flambant neufs. Ce contrat permettrait à ces navires de bénéficier du savoir-faire et de l’expérience du CFTO en termes de gestion opérationnelle.
« Libéré de la contrainte du quota »
Cet accord intervient au moment où le sultanat d’Oman nourrit de grandes ambitions sur le marché du thon, la société étatique Simak venant d’inaugurer une conserverie à Duqm, au bord de la mer d’Oman.
Comme le souligne la CFTO, cette vente «permettrait d’accéder à la ressource sans la forte contrainte de quota actuelle pour les autres navires battant pavillon français». Mais l’accord inquiète aussi. « À long terme, tous les emplois seront-ils préservés ? », demande le syndicat CFDT.
A noter que le CFTO étudie également un changement de pavillon pour deux autres de ses navires. Des discussions seraient en cours avec Madagascar, où la compagnie maritime vient de signer un partenariat avec l’État malgache et l’Indian Ocean Fishing and Cold Company.
Des négociations toujours en cours
France