PORTRAIT – A 73 ans, le chef du MoDem devient premier ministre de son allié Emmanuel Macron, en pleine crise politique. Cette manœuvre, championne du pluralisme et du compromis, doit faire face à une Assemblée fracturée. Avec l’espoir de rallier une partie de la gauche à ses côtés tout en cajolant Marine Le Pen.
C’est l’heure du dîner et des regrets pour François Bayrou, ce 28 septembre. Autour des viandes et des vins disposés sur la table, dans ce club Belambra de Guidel (Morbihan) où il a pris l’habitude d’organiser les rentrées de son Mouvement Démocrate (MoDem) , il a confié sa déception à ses proches : Michel Barnier, 73 ans comme lui, vient de prendre la tête d’un gouvernement associant les macronistes et la droite.
C’est une alliance trop serrée aux yeux du centriste, qui rêve tout haut d’une équipe élargie à gauche. “Entre (ancien premier ministre socialiste) Bernard Cazeneuve, nous et les gaullistes de bonne foi, il n’y a que des nuances», dit-il, chemise sur le dos et cheveux gris ébouriffés. Sans se rendre compte qu’Emmanuel Macron va bientôt le charger de composer un «gouvernement d’intérêt général» le plus large possible, en pleine crise politique. Avec pour objectif de détenir «trente mois», jusqu’à l’élection présidentielle de 2027, bien au-delà des 99 jours passés par le Républicain (LR) Michel…
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