- Le groupe hospitalier privé Swiss Medical Network reprend l’hôpital de Zofingen, qui appartient à l’hôpital cantonal d’Aarau AG.
- Depuis des mois, on ne sait pas exactement à quoi ressemblera l’avenir de l’hôpital régional d’Argovie, car il est dans le rouge et des investissements de l’ordre de plusieurs millions d’euros sont nécessaires.
- Selon le Réseau Médical Suisse, rien ne changera pour les salariés. Aucune suppression d’emplois n’est prévue.
L’incertitude et la peur ont caractérisé l’atmosphère de travail à l’hôpital de Zofingen ces derniers mois. Depuis, de nombreux salariés ont démissionné. La raison : le gouvernement argovien et la direction de l’hôpital cantonal d’Aarau ont souligné à plusieurs reprises que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. Parce que l’hôpital est dans le rouge et a besoin d’être rénové. Des investissements de plusieurs millions seraient nécessaires.
C’est pour cela que la rumeur courait. L’hôpital va-t-il fermer et être transformé en centre de santé ? Jeudi, l’hôpital cantonal d’Aarau a informé ses quelque 700 collaborateurs de leur avenir et donc de la vente de l’hôpital de Zofingen au réseau médical suisse.
Qui se cache derrière le Swiss Medical Network ?
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Le Swiss Medical Network SMN exploite plus de 20 cliniques, hôpitaux et environ 60 centres médicaux en Suisse. Cela en fait le deuxième plus grand groupe de cliniques privées de Suisse, qui emploie plus de 2300 médecins.
Le SMN appartient au groupe Aevis Victoria. Il s’agit d’une société d’investissement cotée qui se concentre, entre autres, sur les investissements dans les secteurs de la santé et de l’hôtellerie.
Le directeur de l’hôpital cantonal d’Aarau, Markus Meier, parle d’une solution de rêve. Non seulement l’hôpital de la région sera préservé ; Le KSA assume également la fonction d’hôpital de référence pour l’hôpital de Zofingen. Cela signifie que des cas complexes y seront traités à l’avenir.
Les nouveaux propriétaires promettent des investissements
Le prix d’achat de l’hôpital de Zofingen s’élève à 50 millions de francs. De plus, l’hôpital a des dettes de 70 millions de francs. Le Swiss Medical Network souhaite également investir entre 15 et 20 millions de francs au cours des cinq prochaines années. C’est une bonne affaire, estime Markus Meier.
C’est le début d’une aventure pour nous.
Raymond Loretan, président du conseil d’administration de Swiss Medical Network, envisage l’avenir avec optimisme: «C’est un très grand jour pour nous et le début d’une aventure.»
Nous avons déjà l’expérience de la privatisation d’un hôpital public. Il fait référence à l’investissement dans l’hôpital du Jura bernois, dont SMN détient désormais la majorité des actions.
L’hôpital de Zofingen n’est pas financièrement viable
Le gouvernement argovien est également satisfait de la vente. Le responsable de la santé, Jean-Pierre Gallati, souligne que même si l’hôpital de Zofingue est important pour la région, il n’a pas d’importance systémique pour l’ensemble du canton. L’hôpital de Zofingen est intégré à l’Arabie saoudite depuis 2011. «Pendant cette période, l’hôpital n’était pas en mesure d’être financièrement autonome.»
Le problème ne venait pas de l’entreprise elle-même : elle pouvait être gérée de manière plus ou moins rentable. Cependant, l’hôpital de Zofingen a des dettes s’élevant à 70 millions de francs et les intérêts ont entraîné une charge financière trop lourde.
L’achat s’inscrit dans la stratégie de Swiss Medical Network
Le groupe des cliniques privées est en pleine expansion, confirme l’économiste de la santé Heinz Locher. L’entreprise romande n’est jusqu’à présent que peu présente sur le Plateau suisse. Après la reprise de la clinique privée Villa im Park de Rothrist AG, le site de Zofingen s’adapte.
«Je considère que Swiss Medical Network est réputé», poursuit Locher. « Ils trouvent souvent des solutions créatives et surprenantes pour gagner de l’argent. » Il cite en exemple l’hôpital bernois du Jura, où SMN a fait appel à la caisse d’assurance maladie Visana afin de mieux exploiter les synergies. Au début de l’année, le canton de Berne parlait d’un «changement de paradigme dans le système de santé».