Après les premiers Grands Prix de la saison 2024 de F1, il était difficile d’imaginer que cette année serait aussi excitante à suivre, malgré un 4e titre consécutif de champion du Monde pour le Néerlandais Max Verstappen. Le pilote Red Bull a été chahuté par Lando Norris grâce à une remontée en force de McLaren, l’écurie sacrée championne du monde à l’issue du Grand Prix d’Abu Dhabi, dimanche 8 décembre.
Une course au cours de laquelle Lewis Hamilton a fait ses adieux à Mercedes, après 12 saisons passées au sein de l’écurie allemande, il s’est envolé chez Ferrari pour 2025. Côté performances, le septuple champion du monde doit être très heureux de voir l’année se terminer… Trouver tout les tops et les flops de cette saison 2024 en F1.
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Les sommets
McLaren, 26 ans après
« Après 26 ans d’attente, c’est vraiment spécial de remporter ce titre. » Lando Norris affichait un grand sourire à l’arrivée du Grand Prix d’Abu Dhabi, comme s’il était enfin devenu champion du monde. Si le titre des pilotes lui a échappé, c’est avec son équipe qu’il a pu décrocher un sacre, malgré la pression lors de la dernière course Ferrari. “C’est incroyable, surtout quand on revient de nulle part comme en début de saison”a poursuivi le vainqueur du dernier tour.
C’est en effet après un tiers de la saison écoulée que l’équipe orange est revenue à la bataille, lors du Grand Prix de Miami, en mai, lorsque Lando Norris a décroché sa toute première victoire en carrière, lançant son équipe dans une spirale de résultats positifs. C’est au Grand Prix d’Azerbaïdjan que le basculement s’est opéré, McLaren prenant la tête du championnat des constructeurs, une première depuis 2014. Pour finalement conserver cette place jusqu’au bout…
Max Verstappen, malgré l’adversité
Si son titre en 2021 reste un sujet de débat, 2022 et 2023 le fruit d’une domination écrasante, Max Verstappen a probablement récupéré son plus grand titre de champion du monde en 2024. Le Néerlandais l’a prouvé même avec une concurrence acharnée, puisque Lando Norris et Charles Leclerc aspiraient autrefois à le titre, le pilote Red Bull est resté le meilleur. Son équipe, déstabilisée en début de saison par l’affaire Horner, a commis de nombreuses erreurs, parfois lourdes, mais aucune n’a empêché le quadruple champion du monde de se diriger vers son sacre.
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Lando Norris a également commis de nombreuses erreurs, mais le Néerlandais a démontré sa capacité à garder le dos dans les moments critiques, tout en produisant des performances qui sont son secret. Comme au Brésil, où il est parti le 17e et il a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur. Une performance réalisée seulement deux fois avant lui, par John Watson en 1982 et Kimi Räikkönen en 2005.
Du suspens malgré tout
Depuis 2021 et le titre s’est joué dans le dernier tour, le Grand Prix d’Abu Dhabi n’a plus beaucoup d’intérêt, les saisons précédentes étant souvent fermées. Si l’enjeu n’était pas de taille, il y avait du suspense pour le titre mondial des constructeurs, finalement remporté par McLaren. Alpine, après avoir connu un début de saison chaotique, récupère finalement la 6ème place, prouvant le changement de dynamique au cours de la saison.
L’image aussi du suspense retrouvé, c’est cette statistique folle : en 2024, il y a eu 7 vainqueurs de Grand Prix différents, bien loin de l’hégémonie de Verstappen ou même d’Hamilton, s’il faut remonter le - pour retrouver un championnat trop ouvert.
Les flops
Lewis Hamilton, impatient d’être en 2025
Il a peut-être quitté Mercedes avec émotion, réalisant un dépassement d’anthologie, mais sans transfert chez Ferrari, à plusieurs reprises cette saison, on aurait pu penser que Lewis Hamilton allait prendre sa retraite. Malgré ses deux victoires cette année, le Britannique lui-même l’admettait : « J’ai eu du mal à cacher ma frustration cette saison. » En colère à la radio, déçu après les courses, on a vu un septuple champion du monde véritablement affecté par ses mauvais résultats, l’équipe privilégiant également George Russell, qui enchaînera la saison prochaine avec les Flèches d’Argent.
Frédéric Vasseur, le patron de Ferrari, ne reste pas inquiet quant à la motivation de son futur pilote, très attendu par la Scuderia avec une saison qui pourrait difficilement être pire que la précédente.
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Sergio Pérez, année fatale
Si McLaren a retrouvé le titre des constructeurs grâce à Lando Norris et Oscar Piastri, elle peut encore en envoyer grâce à Sergio Pérez, qui avec sa saison chaotique n’a pas permis à Red Bull d’assurer un troisième sacre.
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Si l’écurie autrichienne n’a pas encore confirmé le départ du coéquipier de Max Verstappen, cela ne devrait pas tarder. Car le pilote affichait un état de forme inquiétant en fin de saison, oubliant même les bases de la course, comme au Qatar où il a mis plusieurs secondes à réagir au feu vert, se faisant doubler dans la voie des stands… Pire encore, il était éliminé 6 fois en Q1 cette saison et a coûté à son équipe un total de 4,9 millions de dollars, lié aux dommages causés à sa voiture.
Alpine, le grand bouleversement
Malgré une fin de saison plus heureuse, marquée notamment par un double podium au Grand Prix du Brésil, impossible pour une équipe comme Alpine de se satisfaire de la saison écoulée. Avant cela, l’équipe arrivait à Bahreïn avec une voiture mal construite, Pierre Gasly et Esteban Ocon enchaînant les 19e et 20e places pendant les premiers week-ends. Des résultats catastrophiques, qui vont fragiliser l’équipe en interne, la conduisant à procéder à des changements, comme le remplacement de Bruno Famin par Oliver Oakes.
Certaines décisions ont été catastrophiques, comme la gestion du pilote Esteban Ocon. La fin de leur association étant annoncée très tôt dans la saison, il faut saluer le professionnalisme du Normand qui s’est battu jusqu’au bout, malgré une voiture qui en fin de saison n’avait pas évolué depuis la Chine, 5ème manche de la saison 2024… Ce qui rend le manque de classe de son équipe encore plus dégoûtant en le mettant de côté à Abu Dhabi, bien qu’il soit leur seul vainqueur de Grand Prix sous le nom d’Alpine.
La fin du développement du projet Renault est également discutable, enlevant une âme à cette équipe française, ne laissant pas présager une bataille aux avant-postes dans les années à venir.