Le quadruple champion du monde de F1 a évoqué les réactions accrues du public à son égard lorsqu’il était au sommet de sa gloire.
Quadruple champion du monde et vainqueur de 51 Grands Prix, Alain Prost est considéré comme l’un des plus grands pilotes de l’histoire de la F1. Dans les années 80, il était l’un des visages emblématiques du sport français. Pourtant, celui qu’on surnommait « Le Professeur » ne jouissait pas de la même popularité que Bernard Hinault, Michel Platini ou Yannick Noah, ses figures contemporaines.
Malgré son succès, Alain Prost a même dû composer avec la méfiance d’une certaine partie du public, voire davantage. Un moment qui l’a marqué au fer rouge. « J’ai eu une très mauvaise expérience avec ça, car, plus de 40 ans après, j’y pense encore »» a-t-il confié à Clique avant d’évoquer les raisons de cette impopularité.
Contraint de quitter la France
« Cela s’est fait, je pense, en deux étapes. En 1981, quand il y a eu l’élection de François Mitterrand, j’ai pris des positions politiques, peut-être que je n’aurais pas dû, mais finalement, sincèrement, je n’ai rien dit d’exceptionnel »dit-il, ajoutant : « Le deuxième événement, c’était en 1982, au Grand Prix de France, l’incident avec René Arnoux. Il y a un ordre d’équipe qu’il ne suit pas, mais au final, c’est moi qui passe pour le salaud. »
S’ensuivrait une vague de haine qui le pousserait à s’installer en Suisse. « C’est à ce moment-là, quelques semaines plus tard, que j’ai décidé de quitter la France, car là-bas, j’avais vraiment des messages, une voiture brûlée, des messages de mort. On m’a craché dessus dans la rue, dans la voiture. Ça m’est arrivé une ou deux fois, c’est très étrange, il a expliqué. C’est là que j’ai découvert le 50/50 de cette mentalité un peu française, qui fait que tu as des gens qui t’adorent, ils trouvent ce que tu fais c’est génial et puis d’autres qui sont un mélange de jalousie et de haine. Pour quoi ? Je ne sais pas. »
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