Voici notre sélection de critiques de films sortis le 4 décembre 2024 en France.
Le favori des prochains Oscars, le nouveau film du génial Kirill Serebrennikov, un étonnant « Billy Elliot » à la sauce réunionnaise, un documentaire enchanteur et la chronique d’une adolescence tourmentée… Offrez-vous plusieurs sorties cinéma.
« Limonov, la ballade » de Kirill Serebrennikov (4/5)
Avec Ben Whishaw, Viktoria Miroshnichenko, Tomas Arana…
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Il est l’un des plus grands artistes de son -. Le cinéaste et dramaturge russe Kirill Serebrennikov (« Leto ») multiplie les projets – films, opéras, pièces de théâtre – toujours avec la même maîtrise visuelle. Adaptation du roman d’Emmanuel Carrère dédié au sulfureux écrivain russe, « Limonov, la ballade » semblait taillée sur mesure pour sa démesure.
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Mais si son regard derrière la caméra reste intact, avec des plans séquences déjantés et de nombreux morceaux de bravoure, le biopic s’avère bien plus classique que prévu, occultant certaines zones d’ombre – ou plutôt les passant rapidement par-dessus – pour se concentrer sur le New Yorkais. période d’Édouard Limonov. Relative déception du passé cannois – le film est d’ailleurs reparti bredouille de la Croisette, « Limonov, la Ballade » reste un sacré morceau de cinéma, plus politiquement tordu qu’on pourrait le croire. Dans le rôle-titre, Ben Whishaw est étonnant et aurait mérité un prix d’interprétation. Yannick Vély
« Leurs enfants après eux » de Ludovic et Zoran Boukherma (3/5)
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« Conclave » d’Edward Berger (3/5)
Avec Ralph Fiennes, Stanley Tucci, Isabella Rossellini…
Ne cherchez pas le favori de la saison des récompenses. Filmé comme un thriller, ce « Qui sera le nouveau pape ? » est très compatible Oscar avec un décor passionnant et très bien documenté – les mystères du Vatican lors de l’élection d’un nouveau pape -, des performances XXL d’excellents acteurs, une mise en scène grandiloquente d’Edward Berger (« A l’ouest rien de nouveau ») et surtout un discours très dans l’air du -. Les « bons » cardinaux progressistes luttent contre les « mauvais » archaïques qui veulent revenir à la messe latine… Tout est très appuyé, le scénario multiplie les rebondissements, usant de grands trucs, inondant le spectateur d’informations pour mieux le surprendre. Efficace mais astucieux. Yannick Vély
“Marmaille” by Grégory Lucille (3/5)
Avec Maxime Calicharane, Brillana Domitile Clain…
Un « Billy Elliot » à la sauce réunionnaise, voilà qui pourrait presque résumer ce joli premier long métrage en créole. On suit le parcours initiatique d’un jeune garçon fan de breakdance qui va devoir affronter sa famille pour réaliser ses rêves. Le thème n’a certes rien d’original, mais « Marmaille » réussit à nous plonger dans les us et coutumes de La Réunion tout en évitant de s’attarder sur le thème éculé de la résilience. Le projet est porté par un casting éclectique, dont le jeune Maxime Calicharane, qui se révèle être un véritable talent à suivre. Une proposition cinématographique pleine de fraîcheur. A découvrir ! Fabrice Leclerc
« Il était une fois Michel Legrand » de David Hertzog Dessites (3/5)
Il a bercé des générations de cinéphiles avec ses mélodies reconnaissables, des films de Jacques Demy à « Un été 42 » ou « L’Affaire Thomas Crown », pour n’en citer qu’une petite poignée. Plus de deux cents bandes originales sont signées Michel Legrand. Un compositeur hors du commun raconté par David Hertzog Dessites, dont le parcours est une autre belle histoire : l’ancien balayeur de Cannes est devenu réalisateur grâce à une passion profonde pour le cinéma. Tendre sans être hagiographique, le film dépeint Legrand à la fois dans son génie et dans son exigence. Jusqu’à un concert final, magnifiquement rendu, comme le film d’une vie incroyable. Un documentaire passionné passionnant. Fabrice Leclerc