On fait le point sur la mobilisation des taxis, inquiets pour leur survie, qui ont bloqué Toulon ce lundi

On fait le point sur la mobilisation des taxis, inquiets pour leur survie, qui ont bloqué Toulon ce lundi
On fait le point sur la mobilisation des taxis, inquiets pour leur survie, qui ont bloqué Toulon ce lundi

« J’ai acheté ma licence de taxi et mon véhicule le 1er août. J’ai investi plus de 300 000 euros. Je travaille à Évenos, une commune rurale où le transport sanitaire représente 98% de mon chiffre d’affaires. Si la nouvelle tarification que veut nous imposer la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) est adoptée, ce sera la mort.»confie Stella, inquiète. Eddy, son compagnon, également chauffeur de taxi mais à Six-Fours, se retrouve sensiblement dans la même situation : « Le transport médical représente 85 % de mon chiffre d’affaires. Avec les nouveaux prix, cela diminuerait de 40 %. Ce n’est pas faisable ».

Stella et Eddy ne sont pas les seuls chauffeurs de taxi agréés à craindre pour leur avenir. Les Varois, notamment ceux qui travaillent dans la région toulonnaise, s’en sont rendu compte lundi matin. A l’appel de leur syndicat Union des Taxis Varois (UTV83), plus de deux cents chauffeurs étaient en grève ce lundi matin. Réunis à l’est et à l’ouest de Toulon dès 5 heures du matin, ils ont ensuite convergé vers la ville préfectorale et bloqué le passage souterrain une grande partie de la matinée, provoquant un certain chaos.

La moitié des taxis risquent la faillite

Dans l’Est également, l’entrée dans Toulon a été rendue très difficile, voire impossible, par la forte mobilisation de chauffeurs de taxi en colère. Photo Luc Boutria.

« Nous aurions préféré ne pas avoir à manifester. Nous n’aimons pas déranger les usagers de la route. Mais si on ne se défend pas, la moitié des taxis (il y en a 522 dans le Var, NDLR) feront faillite ou se retrouveront ruinés, leur assiette (licence, NDLR) ça ne vaut plus rien”» déclare Thibault Lafontaine, vice-président d’UTV83.

Très mécontent contre Thomas Fatome, le directeur général de la CNAM, qu’ils accusent de « vouloir ubériser notre métier », Les taxis varois mettent également en garde la population contre les transports collectifs. « Nous faisons déjà du transport partagé. Mais avec le nouveau système que veut nous imposer la CNAM, certains clients pourraient passer jusqu’à 7 ou 8 heures dans un taxi pour un rendez-vous médical qui ne dure que 20 minutes. C’est inhumain !’dénonce Thibault Lafontaine.

Le directeur général du CNAM sur la sellette

Arrivés à l’entrée ouest de Toulon vers 7h30, des taxis agréés mécontents de la révision des tarifs des transports sanitaire ont bloqué l’accès au tunnel. Photo Frank Müller.

Et ce n’est pas l’intervention dudit Thomas Fatome, lundi à 11 heures sur les ondes de Info, qui les aura convaincus. « C’est un homme politique ! C’est lui qui a rompu les négociations (…) Il nous dit que le délai d’attente ne sera pas payé et dit le contraire à la radio. Nous ne savons pas si nous pouvons le croire »dit Thierry, perplexe.

Reçue en début d’après-midi par Jean-François Civet, directeur de la CPAM du Var, Laurence Levallois, présidente de l’UTV83, s’est montrée plus optimiste : « Nous avons eu un très bon contact, une très bonne écoute. M. Civet nous a assuré qu’il ferait part de nos inquiétudes ». En attendant de décider quelle suite ils donneront à leur déplacement, les taxis varois ont bloqué le péage de Bandol lundi après-midi.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le dernier deal pour ‘Teflon Reynders’ ?
NEXT découvrez la composition probable du Standard pour son 1/8ème de finale de Coupe de Belgique, à Genk – Tout le football