30 € chez le médecin généraliste, 60 chez le spécialiste si vous êtes référé par un médecin généraliste : le prix de certaines consultations augmente le dimanche 22 décembre 2024. Cela n’aura cependant aucun impact pour la grande majorité des patients, qui seront restent remboursés comme avant.
Ces augmentations sont liées au nouvel accord signé en juin par l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux, pour définir leurs relations sur la période 2024-2029. Cela fournit « améliorations significatives » pour les praticiens, “nécessaire” face à l’inflation, avec en contrepartie des actions pour « transformer le système de santé »notamment des engagements collectifs sur l’accès aux soins et « pertinence et qualité » soins, souligne la Caisse nationale d’assurance maladie.
Rendre l’activité « plus attractive »
Dans le détail, la consultation de référence des médecins généralistes passe donc de 26,50 € à 30 €. En même -, “l’avis occasionnel d’un consultant”qui rémunère l’expertise réalisée par un spécialiste à la demande d’un médecin généraliste, passe de 56,50 € à 60 €.
Objectif : favoriser l’installation des médecins dans les cabinets de ville, en rendant l’activité « plus attractif »surtout pour les médecins généralistes. Ils voient un million de patients par jour.
Pas de changement pour le portefeuille de la majorité des Français : ces prix sont remboursés par l’Assurance maladie (70 %) et les assurances complémentaires (30 %), après déduction des deux euros de « contribution forfaitaire » toujours dus par le patient, en la limite de 50 € par an et par patient. Or, 4 % des Français ne bénéficient pas d’une complémentaire santé et verront mécaniquement leur reste à charge augmenter.
Les médecins s’engagent sur des objectifs chiffrés
Les autres consultations se multiplieront en deux -, partiellement dimanche, puis le 1est juillet, pour certaines spécialités dont les revenus sont plus faibles et pour répondre à « problèmes de santé publique ». L’accord représente 950 millions d’euros de dépenses supplémentaires en 2025 pour l’Assurance maladie (hors nouvelles mesures prises par l’exécutif) et 1,6 milliard à terme.
En échange, les médecins s’engagent collectivement et aujourd’hui à « dix objectifs chiffrés » (réduire à 2% le taux de patients atteints de maladies de longue durée sans médecin traitant, augmenter leur clientèle de 2% par an, etc.) et quinze programmes d’actions pour « pertinence et qualité » soins (réduction des prescriptions d’arrêts maladie, de certains médicaments, transports sanitaires, etc.).
Les résultats seront suivis par un observatoire. Ils seront publiés en ligne chaque trimestre, à compter du premier trimestre 2025.