Ubisoft a discrètement lancé un jeu vidéo mettant en scène Rayman, sa mascotte historique, derrière un système NFT.
Que reste-t-il des NFT chez Ubisoft ? Cet actif numérique qui permet de posséder une illustration virtuelle que l’on aurait achetée contre des cryptomonnaies a fait l’objet d’une expérimentation en 2021. L’éditeur français a alors utilisé Point d’arrêt de Ghost Reconmais quatre mois plus tard, sa plateforme d’échange Quartz annonçait l’échec du projet.
Depuis, Ubisoft poursuit discrètement le développement de projets autour des NFT, et vient de sortir par surprise Capitaine Laserhawk : Le JEU. Derrière ce titre se cache en fait une adaptation de contenus additionnels de Loin de làtitré Dragon de sangmais aussi une série Netflix, Capitaine Laserhawk : Un remix de dragon de sangproduit par le studio.
Il s’agit d’un jeu de tir descendant qui utilise volontiers les crypto-monnaies et la blockchain pour fonctionner.
Un jeu qui n’a rien d’original
Pour y jouer, il faut acheter des personnages NFT, dont l’un représente Rayman, la mascotte historique d’Ubisoft. Quelques modes sont disponibles, dans lesquels vous devez éliminer les joueurs adverses (en équipe ou non).
La procédure pour accéder au titre est relativement fastidieuse, comme l’explique le média américain Polygon, qui a pu l’essayer. Concrètement, vous pourriez collectionner l’un des 10 000 « Niji Warrior », un personnage ordinaire, disponible gratuitement – un NFT est nécessaire pour jouer – pendant quelques jours. Cela permettait alors de débloquer des paquets de cartes qu’il fallait ouvrir pour débloquer un personnage potentiellement rare.
Après avoir fourni certaines de vos informations personnelles, Capitaine Laserhawk : Le JEU. génère donc un avatar que vous pouvez utiliser pour jouer, débloquant une monnaie que vous pouvez ensuite dépenser pour personnaliser davantage votre personnage. Il y a par exemple une tenue de Marcus Holloway, le héros de Chiens de garde 2 (600 au total). Il existe également des emotes et même des skins d’armes.
Mais que fait Rayman là-dedans alors ? Celui-ci peut être acheté avec 7 500 pièces virtuelles et vous permet de débloquer une image de profil (il y en a 425 disponibles). Même si le projet a été lancé le plus discrètement possible par Ubisoft, quelques joueurs auraient déjà tenté l’aventure, qui nécessite d’avoir 18 ans et un portefeuille crypto.
Pourtant, de l’avis de Polygon, le gameplay du jeu n’est pas des plus intéressants. Capitaine Laserhawk : Le JEU semble se concentrer davantage sur ses fonctionnalités « Web 3 » (crypto et NFT) que sur son expérience vidéoludique qui n’est pas foncièrement originale.
A ce stade, hormis Ubisoft, aucun éditeur majeur n’a encore vraiment mis les pieds sur ce marché, notamment en raison des retours très critiques des joueurs. Plusieurs projets indépendants, dont certains se sont révélés être des arnaques, ont néanmoins vu le jour au fil des années.
Mais la crise du NFT, qui, après avoir connu un bond spectaculaire, s’est très vite effondrée, ne semble pas vraiment favoriser un regain d’intérêt. Dans le même -, Ubisoft avait annoncé quelques semaines plus tôt sa volonté de faire revenir Rayman. Son studio montpelliérain travaille sur un nouveau jeu, qui pourrait être un remake.