“Quand je suis allé au cimetière pour leur dire un dernier au revoir, j’ai vraiment réalisé que je ne les reverrais plus jamais.” Sylvie Guertin, la mère de la victime, s’est exprimée lors des observations sur la condamnation de Mohamad Al Ballouz le 18 décembre.
L’homme qui se présente comme une femme et qui se fait désormais appeler Levana Ballouz a été reconnu coupable du meurtre prémédité de ses enfants Eliam et Zak, du meurtre non prémédité de sa compagne Synthia Bussière et d’incendie criminel le 16 décembre, à l’issue d’un procès devant jury. cela a duré cinq semaines.
Mme Guertin a partagé devant le tribunal la douleur qu’elle a ressentie dans les jours qui ont suivi le meurtre de sa fille et de ses deux petits-fils.
« Je n’ai pas les mots pour exprimer les répercussions qu’ont eu les actes de Mohamad Al Ballouz sur ma vie et celle de ma famille », a-t-elle confié. La douleur qui m’habitait est indescriptible. Je me souviens des cris de douleur qui sont sortis du corps de ma fille Tania lorsqu’elle a appris que sa sœur était décédée.
Elle a décrit ne pas pouvoir arrêter de pleurer. Elle ne parvenait pas à dormir, sa concentration était affectée et elle se sentait impuissante.
“Le sentiment de peur m’a envahi en pensant aux actes que Mohamad Al Ballouz a commis sur ma fille”, a-t-elle dénoncé. Cela me dérange toujours.
Le juge Eric Downs a exprimé sa compassion envers Mme Guertin, l’a remerciée d’avoir partagé ses émotions et lui a souhaité la paix.
Douze déclarations des proches de Synthia Bussière et des premiers répondants ont été soumises au juge.
«Les facteurs aggravants sont les traumatismes et les séquelles psychologiques subis par la famille, les proches et les premiers intervenants», a déclaré M. Eric Nadeau, procureur de la Couronne. Non seulement sur leur bien-être personnel, mais aussi dans leur vie familiale et professionnelle.
Levana Ballouz a été condamnée à perpétuité pour le meurtre avec préméditation de ses enfants et ne pourra pas demander de libération conditionnelle avant 25 ans. Pour l’accusation de meurtre non prémédité de Synthia Bussière, la Couronne suggère entre 18 et 22 ans, mais compte tenu de la culpabilité pour le meurtre prémédité de ses enfants, les peines sont concurrentes.
« Il a peut-être réussi à retirer ma fille et mes petits-enfants de ma vie, mais il ne réussira jamais à m’enlever les souvenirs que j’en ai. »
-Sylvie Guertin