CCette annonce risque de faire tomber certains critiques de leur siège. Ce mercredi 18 décembre, l’Élysée a annoncé le choix de Claire Tabouret pour réaliser de nouveaux vitraux dans six chapelles du bas-côté de la nef de Notre-Dame de Paris, qui a rouvert ses portes le week-end du 7 et du 8. Décembre. L’artiste de 43 ans est “l’une des artistes les plus reconnues de sa génération et expose ses œuvres à travers le monde”, précise le communiqué.
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Les vitraux seront fabriqués par l’atelier verrerie rémois Simon-Marq. « Dans une époque comme la nôtre marquée par les guerres, les divisions et les tensions extrêmes, cette opportunité de mettre mon art au service de l’unité à travers le thème de la Pentecôte est une magnifique main tendue », a réagi Claire Tabouret, dont le travail a déjà conquis une partie du public. monde.
Claire Tabouret, major contemporary artist
Le peintre, diplômé des Beaux-Arts en 2006, a présenté des expositions à Nantes, Paris et Marseille, mais aussi à Miami, Londres, Shanghai, Hong Kong et Rome. Les œuvres de cet artiste contemporain devenu majeur font partie d’importantes collections, comme celles du Los Angeles County Museum of Art (Lacma), de la Fondation Pinault ou de l’agnès b. collection. Claire Tabouret vit entre la France et Los Angeles.
A LIRE AUSSI Vitraux de Notre-Dame : “Nous attaquons Viollet-le-Duc” Selon Artprice, elle était en 2021 « l’artiste française vivante la plus cotée sur le marché de l’art ». « Jeunes débutants, migrants en mer, portraits de groupes d’hier et d’aujourd’hui, couples, familles, enfants, autoportraits, l’artiste recompose une immense galerie de portraits interrogeant la complexité des identités et des liens humains. Elle s’inscrit également dans un renouveau de la peinture contemporaine très appréciée des grands collectionneurs. »
Sept de ses œuvres se sont déjà vendues pour un total de deux millions de dollars. Elle entre également dans le top 10 des femmes françaises les plus appréciées de l’histoire, s’inscrivant « dans la lignée des étoiles montantes de la nouvelle peinture figurative américaine (notamment afro-américaine) que les collectionneurs s’arrachent actuellement ». Autant dire que son choix, face à Philippe Parreno, Daniel Buren, Gérard Traquandi et Yan Pei-Ming, ne semble pas surprenant au vu de sa réputation.
A LIRE AUSSI Notre-Dame : en 1939, les vitraux faisaient déjà polémiqueCela n’empêchera pas ce choix de faire l’objet de contestations. En juillet dernier, la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine, organe consultatif du ministère de la Culture, s’était prononcée à l’unanimité contre l’installation de vitraux contemporains. Car la pose de ces nouveaux vitraux nécessite de démonter ceux de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, classés monuments historiques.
« Des vitraux qui auront la bonne présence »
“Nous attendons la publication de l’autorisation de travail signée par le préfet de région pour attaquer”, a indiqué à télérama Julien Lacaze, président de l’association Sites et Monuments, qui a lancé une pétition d’opposants qui a recueilli plus de 230 000 signatures. Il défend par principe la protection des « monuments historiques » et l’intégrité de l’œuvre de Viollet-le-Duc.
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« Installer des vitraux contemporains pourrait être intéressant, mais il ne faut pas détruire la création du passé. Ils pourraient être placés dans le beffroi nord, où se trouvent des fenêtres blanches. Ainsi, nous ajouterions au lieu de soustraire», défend-il, comptant bien porter l’affaire en justice. « Il me semble essentiel de créer des vitraux qui auront la bonne présence, accompagneront ce mouvement dans l’espace et serviront de support visuel au voyage intérieur, mais sans s’imposer aux visiteurs », explique Claire Tabouret.
Les vitraux devraient être installés fin 2026. Ils ne représenteront que 5 % de la surface des 120 verrières en place dans la cathédrale. Cela suffira-t-il à faire changer d’avis les plus réticents ?