By Hugues Maillot
Publié
16 janvier à 17h06,
mis à jour 16 janvier à 18h29
La photo officielle du 47e président des États-Unis, dévoilée pour son investiture, présente une ressemblance frappante avec le fameux « mug shot », pris lors de son bref incarcération dans une prison d’Atlanta, en août 2023.
-Est-ce volontaire ? Connaissant le personnage, il est tentant de répondre par l’affirmative. Ce jeudi 16 janvier, la photo officielle de Donald Trump pour son investiture le 20 janvier a été dévoilée dans la presse et sur les réseaux sociaux. Regard intense, sourcil légèrement froncé, visage fermé, le 47ème président des Etats-Unis pose devant un drapeau américain. La photo colle parfaitement à l’image du milliardaire républicain. Mais il rappelle aussi une autre photo du président élu, moins flatteuse, prise quelques mois plus tôt : la désormais célèbre «photo d’identification».
Le 24 août 2023, le milliardaire s’est rendu aux autorités de l’État de Géorgie, soupçonné de manœuvres. « criminels » ciblant les résultats des élections de 2020. Lors de son inculpation, il a dû, comme tout accusé américain, se conformer à la photo d’identité légale, qui doit être jointe à son dossier. Sous le même angle, il affichait la même expression sévère et le même regard déterminé que dans son portrait officiel. Si le futur président avait finalement été libéré sous caution, cette photo avait fait le tour du monde, puisqu’aucun président américain n’y avait eu droit jusqu’à présent.
Une utilisation marketing du mugshot
Plutôt que d’en avoir honte, Donald Trump l’a alors utilisé comme étendard, le publiant lui-même sur le réseau social X. Il en a fait le symbole idéal de la persécution judiciaire dont il prétendait souffrir. Ses partisans se sont rapidement approprié le cliché, qui a même été utilisé sur les produits dérivés lors de la campagne présidentielle. Difficile donc de ne pas voir dans le portrait officiel un clin d’œil délibéré à cette photo mythique. D’autant que le portrait officiel de son premier mandat n’y était absolument pour rien. Tout sourire, le Trump de 2017 affichait un visage bien plus jovial que celui de 2025.