Voici quelques brèves actualités internationales.
Le président français Emmanuel Macron conclut vendredi sa visite dans l’archipel de Mayotte, dévasté par le cyclone. Désirpar une réunion de crise. Une altercation a éclaté entre des élus du Parlement taïwanais, qui se sont notamment éclaboussés d’eau, alors que l’opposition tente de faire adopter des projets de loi controversés.
Macron conclut sa visite dans l’archipel dévasté de Mayotte par une réunion de crise
Le président français Emmanuel Macron doit conclure vendredi sa visite dans l’archipel de Mayotte, dévasté par le cyclone. Désirpar une réunion de crise, après avoir été confrontés depuis la veille au profond désarroi des habitants partagés entre exaspération et abattement.
Vendredi matin, M. Macron s’est d’abord rendu dans des localités éloignées de Mamoudzou, la capitale du département le plus pauvre de France, où les secours, l’eau, l’électricité et la nourriture tardent à arriver.
A Tsingoni, ville enclavée à l’ouest de la Grande-Terre, principale île de l’archipel de l’océan Indien, il a été interrogé sur les pénuries. « Nous voulons de l’eau, de l’eau », l’ont imploré les habitants.
“Nous avons envoyé la force militaire pour dégager les routes”, “tout sera distribué”, a assuré le président français, reconnaissant qu’il fallait “mieux s’informer”, car l’absence d’information “crée de l’anxiété”. Pour le rétablissement des lignes téléphoniques, « cela prendra du - », mais « nous installerons des systèmes satellitaires », a-t-il promis.
Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 2 500 blessés ont été officiellement recensés après le passage de ce cyclone dévastateur. “Il est probable qu’il y ait beaucoup plus de victimes”, a reconnu M. Macron, rappelant qu’une mission avait été lancée pour vérifier le nombre de morts.
Une centaine d’évacuations sanitaires ont également été réalisées depuis le 16 décembre, selon le ministère de l’Intérieur.
Au Mozambique, le cyclone Désir – qui a frappé dimanche ce pays d’Afrique australe – a fait au moins 73 morts.
Célia Lebur à Mayotte avec Francesco Fontemaggi, Agence -
Bagarre au Parlement taïwanais à propos de projets de loi accusés de « nuire » à la démocratie
Une altercation a éclaté vendredi entre des élus du Parlement taïwanais, qui se sont notamment arrosés d’eau, tandis que l’opposition tente de faire adopter des projets de loi controversés qui, selon leurs détracteurs, risquent de “nuire au système démocratique” de l’île.
De nombreux élus du Parti démocratique progressiste (DPP) du président Lai Ching-te occupent depuis jeudi soir la tribune de la chambre principale du Parlement, érigeant une barricade de chaises pour en bloquer l’entrée.
Ils essayaient d’empêcher l’adoption d’amendements proposés par l’opposition, qui rendraient plus difficile pour les électeurs la révocation des élus jugés inaptes à exercer leurs fonctions.
« Dictature parlementaire ! » », ont crié certains élus du DPP pour critiquer le parti d’opposition Kuomintang (KMT) favorable à des relations plus étroites avec Pékin, et son allié le Parti populaire taïwanais (PPT), qui tentent de faire adopter les projets de loi.
« À l’heure où la démocratie taïwanaise est violée et endommagée, nous devons nous lever et agir », a déclaré le parti au pouvoir dans un communiqué.
Han Kuo-yu, l’actuel président du Parlement issu du KMT, a été évincé en 2020 de son poste de maire de la ville de Kaohsiung suite à l’échec de sa candidature à la présidentielle.
Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi devant le Parlement pour protester contre les projets de loi, scandant « renvoyez les amendements nuisibles » et « défendez Taïwan ».
En début d’année, des projets de réforme étendant les pouvoirs du Parlement ont déclenché des bagarres entre élus et des manifestations massives.
Leurs détracteurs craignent que ces lois affaiblissent la démocratie taïwanaise face à l’influence de la Chine, qui revendique l’île comme faisant partie de son territoire.
Agence -
Xi Jinping encourage Macao, la capitale des casinos, à changer de modèle
Le président chinois Xi Jinping a présidé vendredi l’investiture du nouveau dirigeant de Macao et a appelé le territoire à « diversifier » son économie, à l’occasion du 25e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie portugaise à la Chine.
Depuis 1999, l’ancien comptoir commercial portugais s’est radicalement transformé pour devenir la capitale mondiale des casinos et une destination prisée des touristes et des joueurs chinois.
Sous l’impulsion de Pékin, les autorités de Macao cherchent désormais à encourager le développement des services financiers, des nouvelles technologies et de la médecine chinoise comme nouveaux moteurs de développement.
Le président chinois Xi Jinping a insisté lors de la cérémonie d’investiture sur la nécessité de diversifier l’activité économique, précisant que Macao doit « améliorer la planification du développement industriel, renforcer les politiques publiques de soutien et les investissements pour développer de nouvelles industries compétitives à l’échelle internationale ».
Le territoire est considéré par le président chinois comme un modèle exemplaire de son principe « Un pays, deux systèmes », contrairement à son voisin Hong Kong, secoué par des manifestations pro-démocratie jusqu’à l’imposition par Pékin d’une loi sur la sécurité nationale en 2020. .
Xi Jinping a vanté les succès de Macao, dont le PIB par habitant est parmi les plus élevés au monde.
« Les splendides réalisations de Macao depuis son retour à la mère patrie prouvent au monde qu’« Un pays, deux systèmes » possède un avantage systémique évident et une forte vitalité », a déclaré Xi Jinping.
Holmes Chan, Agence -