Invité de France 2 dans la nuit de samedi à dimanche, le président du RN a dénoncé “la censure des syndicats sur les grandes entreprises”. A l’image de la SNCF, dont la régie publicitaire refuse de contrevenir au « principe de neutralité ».
C’est l’événement politico-littéraire de la fin de l’année. Dès que son livre Ce que je recherche (Ed. Fayard) sorti en librairie le 8 novembre, Jordan Bardella a lancé une grande opération médiatique. Invité de France 2 dans la nuit de samedi à dimanche, le président du Rassemblement national (RN) est revenu sur la polémique qui a entouré la publication de son premier ouvrage, où se mêlent histoire personnelle et parcours politique.
Alors que Fayard avait signé une campagne promotionnelle avec Mediatransports – qui exploite entre autres les panneaux publicitaires de la SNCF -, l’autorité ferroviaire a décidé de résilier le contrat en fonction de la nature du livre. Celui d’un « homme politique en exercice » dont l’affichage dans les gares aurait porté atteinte à la « principe de neutralité » spécifique à l’entreprise.
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Quitter sa maison d’édition, qui dénonce « une atteinte à la liberté d’expression » poursuivre Médiatransports en justice pour l’obliger à « exécuter votre contrat de diffusion »Jordan Bardella a préféré voir le verre à moitié plein. “Je suis exposé depuis plusieurs semaines à une forme de censure de la part des syndicats qui font pression sur les grandes entreprises comme la SNCF”déploré dans le spectacle « Quelle heure ! » l’eurodéputé nationaliste. Qui est finalement déterminé à tirer un avantage politique de ces blocages : “Nous avons le mouvement de gauche le plus stupide au monde car il produit l’effet inverse.”
“Pas une autobiographie”
“Quand ils disent ‘il faut interdire le livre du président du RN’, je me retrouve en tête des ventes sur Amazon”a insisté le jeune leader nationaliste. Et d’encourager les organisations syndicales à “continuer” de cette façon. “Ça me fait de la publicité !”grinça-t-il. Il faut dire que la polémique sur le bien-fondé, ou non, de l’interdiction de la publicité du livre a largement contribué à sa médiatisation. Peut-être plus que ce que la campagne promotionnelle elle-même aurait fait. Si les premiers chiffres de ventes ne seront connus que dans quelques jours, Jordan Bardella “merci” déjà Médiatransports pour son aide indirecte.
Lors de son entretien, le patron du RN est également revenu sur l’objectif de son livre. “Ce n’est pas une autobiographie”il a insisté en disant “J’en ai marre d’être attaqué, poussé (ses) retranchements sur des idées qui ne sont pas les (son)». Avec pour objectif de « réconcilier les Français avec la politique »le manager de 29 ans juge qu’il “il faut se donner”.