Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, Thibault de Montbrial estime que la voix de la France a perdu de son influence sur la scène internationale. Il évoque deux raisons à cela : le « manque de hauteur » et la « détermination ».
Comme le dit le proverbe, la parole est d’argent, mais le silence est d’or. Et lorsqu’il s’agit de se positionner sur la scène internationale, il faut parfois moins parler et agir davantage. C’est ce qu’avance Thibault de Montbrial. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cenws/Les Echos, le président du CRSI, le groupe de réflexion sur la sécurité intérieure, est revenu sur l’impact de la voix de la France dans la guerre en Ukraine, mais aussi en général. Et il ne mâche pas ses mots.
« Il faut agir plus que parler »
“La France donne des cours depuis 40 ans à tout le monde sans forcément en avoir les moyens et c’est une des raisons pour lesquelles il y a une telle fracture entre l’Occident et le reste du monde.” Et l’avocat précise sa pensée, notamment sur les multiples évolutions des positions de la France sur les questions internationales au fil des années : « Le ‘en même temps’ dans le domaine souverain ne peut pas fonctionner. Il faut avoir des convictions, il faut avoir une colonne vertébrale, il faut avoir des lignes rouges, il ne faut pas trop parler. Ce sont des domaines dans lesquels il faut agir plus que parler.
Un « manque de hauteur » et de « détermination » qui manquent à la France, et qui ont « contribué à nous faire perdre beaucoup d’influence ».