Trois semaines après le dernier, un nouveau nuage de sable venu du Sahara est attendu dès ce dimanche.
De quoi s’interroger sur la fréquence de ces épisodes qui semblent se rapprocher de plus en plus.
Selon une étude récente, il ne s’agit pas seulement d’une impression, surtout depuis 2020.
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Notre planète
La poussière du Sahara est déjà revenue en France. Trois semaines après le passage d’un nuage de sable du désert, un nouvel épisode est attendu dès ce dimanche 28 avril. “Le Sud et l’Est” de France “devrait être concerné avec un pic en début de semaine prochaine pour la toute fin avril”, anticipe le météorologue Guillaume Séchet sur X, en s’appuyant sur l’outil de prévision Skiron.
Ce phénomène se produit jusqu’en France en cas de tempête au Sahara, lorsque le vent du sud entraîne avec lui le sable du désert vers le territoire français. Ainsi, le ciel change, lors de cet épisode sableux, de couleur et vire à l’ocre-orangé. Si ces épisodes semblent de plus en plus fréquents ces dernières années, au point de devenir presque courants, une étude a récemment montré qu’il ne s’agit pas seulement d’une impression.
Plus nombreux depuis 2020
Selon des données relayées par l’organisme Copernicus en février 2024, notamment issues d’une prépublication rédigée par un groupe de chercheurs espagnols, la circulation atmosphérique a changé et est plus propice à l’arrivée de nuages de sable en Europe occidentale. .
Plus en détail, selon ce dernier, le nombre de nuages de sable traversant l’Europe occidentale a significativement augmenté entre 2020 et 2022, par rapport aux années précédentes jusqu’en 2003. Cette occurrence accrue s’observe surtout durant les mois de février et mars, certains de ces nuages de sable hausses étant même qualifiées d’exceptionnelles avec « une durée jamais observée auparavant ».
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Mais comment l’expliquer ? Les températures de plus en plus élevées dans les régions méditerranéennes et la sécheresse persistante au Maghreb sont un des facteurs avancés, ces conditions étant propices à favoriser le soulèvement du sable pour le faire voyager facilement.
Le groupe de chercheurs espagnols étudie également certains facteurs de la circulation atmosphérique. “Les dépressions de coupure, situées entre l’Atlantique Nord oriental subtropical et la Méditerranée occidentale, ainsi que les systèmes anticycloniques en aval, déclenchent un grand nombre d’épisodes de poussières hivernales sur la région euro-méditerranéenne occidentale”, explique l’auteur principal de l’étude, Emilio Cuevas, du service météorologique espagnol AEMET. “Le type de systèmes anticycloniques varie d’un cas à l’autre, impliquant souvent des blocs de haute latitude, mais aussi des crêtes subtropicales, qui étaient assez courantes lors de l’événement de poussière de l’hiver 2020-2022”, précise son collègue et co-auteur, David Barriopedro, de l’Institut des géosciences (IGEO).
A noter qu’une analyse datant de 2021 estimait que la fréquence des observations satellitaires de poussières avait doublé durant la période 2005-2019.
