Le grand , par Metter et Lemaitre en communion

Pour tous les fans de Pierre Lemaitre déjà dépendants de ses romans depuis sa trilogie Verhoeven, le Goncourt a reçu en 2013 pour adieu il y avait une reconnaissance heureuse. Rarement ce prix avait récompensé un travail digne de Dumas. Chrétien de Mettre L’adapté comme aussi les autres romans de Lemaitre, Couleurs de feu et miroir de nos peines. Le dernier, Le Grand , vient d’être publié, une promenade mouvementée à travers la en 1948 Qui mène Aussi Une guerre perdue en Indochine. Une œuvre qui sera suivie par d’autres adaptations de la communion, Lemaître et Metter. Commentaires collectés par Jean-Laurent Truc.

par Metter. Copyright IsabelleFranciosa.com

Christian de Metter, comment avez-vous fini par adapter Le Grand Monde de Pierre Lemaître dans une bande dessinée?

C’est par Louis Delas qui a fondé la rue de Sèvre que je connaissais Lemaitre. Il l’a rencontré et lui a offert une adaptation lorsque Pierre cherchait des éditeurs. Ils avaient chacun une liste de designers possibles et j’étais sur les deux.

Lemaitre avait dit qu’il était ravi que c’était vous et pour lui de voir ses personnages devenir des héros de bande dessinée était une vraie joie.

Je ne sais pas s’il est un grand connaisseur de bandes dessinées. Il avait lu des albums d’auteurs qui lui avaient été recommandés. Pierre ne fait rien au hasard.

Nous regardons vers le passé avec l’île d’obturation, Dallas, personne. Étiez-vous un lecteur Lemaitre?

J’avais lu un ou deux thrillers et j’ai vu une interview à la télévision avec Goncourt Pierre Lemaitre. Je me suis dit que j’aimerais le rencontrer. J’ai acheté Au Revoir là-haut et je ne l’ai pas lu quand il m’a été offert. Le film est sorti après la bande dessinée. S’il était sorti avant de ne pas savoir si j’aurais adapté le roman.

Cela aurait-il brisé le désir?

Une grande partie du public se serait tournée vers le film et j’aurais été influencée pendant que je voulais donner ma propre vision. Comme pour Shutter Island où le film est sorti par la suite.

La trilogie avec adieu là-haut, les couleurs du feu, le miroir de nos peines et aujourd’hui le grand monde qui, pour Lemaitre, est avant tout un roman d’aventure, vous le suivez de près. Vos adaptations plongent dans une galerie de délicieux portraits odieux que nous aimons détester. Par quel miracle parvenez-vous à donner la vie, un soulagement si fort à ces personnages que nous voyons émerger des pages en nous disant, ce sont vraiment eux.

Quand j’ai lu, je veux très rapidement défendre les personnages, que je sois un auteur ou un adaptateur. Pierre a des personnages fantastiques, Bouboule, François, Etienne, Geneviève…

Geneviève en est un exemple. C’est vraiment le plus tordu.

Elle ne nous déçoit jamais dans sa perfidie. Quand nous avons des personnages comme Edouard dans Au Revoir-à-Haut, Albert. Avec le grand monde, il n’y a beaucoup que de graisse à éliminer ce qui n’est pas facile. Nous passons de 700 pages du roman à 170 pour la bande dessinée, nous faisons des choix pour atteindre certaines choses plus rapidement.

Le grand monde est évidemment la continuation des romans précédents dans la trilogie. Devez-vous les avoir lus avant d’être un lecteur de De Metter?

Je ne pense pas. Cela peut être lu séparément, mais il y a un peu de plaisir à savourer les échos des personnages passés, les clins d’œil dans les livres. Ceux qui arrivent dans le grand monde doivent avoir fait le voyage avec Lemaitre.

Ou avec vous, après tout. Nous nous retrouvons confrontés à une histoire dans l’histoire contemporaine. Piastre Trafficking, Indochina, c’est une histoire française.

C’est la force de Pierre. Il revisite le siècle du début du 20e avec la fiction et un train de vérités. Daté des choses, nous disons que le trafic de Piastre (la monnaie du Piastre en Indochine française a doublé sa valeur pour les opérations en France continentale) ressemble à des escrocs en col blanc d’aujourd’hui.

On sait peu de choses que la France avait un monopole légal sur l’opium en Indochine avec une vente gratuite de 1897 à 1945, sauf aux fonctionnaires. Une honte. Nous voyons également une presse en papier très puissante pour le moment. Nous sommes au début des Trente Glorieus sans le savoir. Les gens se débattaient encore en 1948 après la guerre.

C’est bon de s’en souvenir. Nous ne nous soucions pas de la guerre en Indochine en 1948.

Comment travaillez-vous, du script au dessin de cet album?

J’adapte le roman tout en gardant l’essentiel. Je regarde le nombre de pages et je prends le contrôle de l’univers de Pierre qui devient à moi. Je passe par une ventilation tirée pour lui et mon éditeur pour voir le rythme, pour enregistrer une page ou deux. Je passe au dessin. Dans le passé, je suis allé plus directement au dessin, mais ce n’est pas grave quand vous êtes le seul à bord. Je ne savais pas où j’allais et c’était un plaisir. Il est difficile pour cela de fonctionner aujourd’hui. Alors cela dépend. Là, il m’a laissé seul. Sur Le Grand Monde, je lui ai régulièrement envoyé la coupe.

Travaillez-vous de manière traditionnelle?

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Tout dépend des projets. Pour cet album, il est fait sur des assiettes sur papier puis coloré sur un ordinateur.

La couleur est essentielle, vous jouez avec.

Le dessin et la couleur vont ensemble pour transmettre l’émotion. La couleur est également ce qui ne peut pas être défini, l’inquiétude. Les atmosphères sont colorées. Saigon est humide et brillant, Paris plus gris et en béton.

Lemaitre a localisé l’action à Saigon plutôt qu’à Hanoi, tout le Vietnam était français en 1948.

Oui, car il y a une vraie base, un journaliste qui a disparu à Saigon qui soupçonnait le propriétaire du célèbre bar Continental, restaurant et hôtel d’être le patron de la circulation. Il voit cette société dans un monde qui coule comme le Titanic.

Tout est tordu dans cette histoire. Le trafic, les gangsters, la secte, un thriller, un tueur en série et initialement le Liban qui ne sont plus un protectorat français depuis 1945.

Tout commence du Liban. Les enfants d’un frère quittent l’unité familiale pour Paris et le Vietnam. Le Liban est le nœud de cette histoire qui ramènera au revoir là-haut. C’est un roman d’aventure en série avec un ton ironique net par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui. La banque, les comptes secrètes, les ministres.

Et les services spéciaux que vous présentez magnifiquement. Barbouzes Tout-Puissant capables du pire tranquillement. Combien de temps vous a-t-il fallu pour faire cet album?

Tout compris par an mais je suis assez rapide. Je trouve rapidement des solutions si nécessaire. Il sort en janvier.

Ensuite, quels projets avez-vous?

L’année dernière, lorsque Lemaitre m’a offert la suite, je savais, il y en aurait d’autres mais sans savoir que ce serait la même famille. J’ai dit oui, je pourrais en faire plus. Cela le dérangeait parce qu’il voulait que je fasse les quatre d’affilée. Je suis déjà sur le prochain le silence et la colère qui sera publié puis un avenir radieux et le prochain. J’ai donc tout lu parce que j’avais besoin de savoir ce qui allait être développé ou non. Parce que si j’élimine un élément et plus tard, c’est important, je suis ennuyé. La chose la plus simple a été pour moi de connaître la fin (rires).

N’est-ce pas déstabilisateur? Est-ce nécessaire?

Oui pour savoir où nous allons. C’était concret avec les parents, les quatre personnages principaux. Je ne développe pas l’histoire de la création de savons au Liban. Après avoir lu je sais où je vais.

Une suite ou pas après?

Après cette tétralogie oui. Il a beaucoup de caractères pour une suite. Je lui ai posé la question récemment mais il ne m’a pas répondu. Je pense que deux livres sont prévus mais je n’en sais pas plus.

Lemaitre a également été adopté pour le commissaire Verhoeven par Yannick Corboz. En fin de compte, tous les lemaitre se sont prêts aux bandes dessinées.

Lemaitre a une partie noire très graphique, avec de l’humour. Les grands romans sont des histoires d’aventure et de personnages avec la gravité de notre histoire au 20e siècle. Ses mondes fonctionnent bien avec les bandes dessinées. Les bandes dessinées sont une langue qui se prête à beaucoup de choses.

Avec Lemaitre, vous formez un couple qui s’est bien trouvé. Il y a une sincérité évidente.

Nous avons rapidement frappé la première rencontre (rires). Nous aimons résoudre les problèmes rapidement, nous n’aimons pas torturer nos esprits pour rien. Nous jouons le même score dans la même voiture.

Le Grand Monde, Rue de Sèvres, 184 pages, €25

 
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