Geneviève s’offusque des prix pratiqués dans les hôpitaux pour l’utilisation de la télévision

Geneviève s’offusque des prix pratiqués dans les hôpitaux pour l’utilisation de la télévision
Geneviève s’offusque des prix pratiqués dans les hôpitaux pour l’utilisation de la télévision

« Entre 3 et parfois 5 euros par jour à la charge du patient pour l’utilisation de la télévision dans les hôpitaux… Après 2 mois d’hospitalisation et 2 mois de revalidation (en salle commune), mon frère a payé au total 610 euros. Je trouve cela scandaleux. On ne va pas à l’hôpital pour le plaisir, on peut en acheter un… » elle regrette.

À quoi faut-il faire attention pour éviter ce type de frais d’hospitalisation ?

Compte tenu de ses missions liées à l’assurance maladie, l’INAMI (Institut National d’Assurance Maladie et Invalidité) n’intervient pas sur les coûts liés au « confort des chambres » et aux produits et services sans indication strictement médicale, comme l’utilisation d’un téléviseur.
Concernant la facturation hospitalière, l’INAMI attire l’attention des patients sur un passage de la Convention signée entre les hôpitaux et les mutuelles : « (…) Dès son admission, le patient ou son représentant reçoit la liste des produits et services les plus couramment demandés et les tarifs pouvant être pris en compte (Cette obligation est entrée en vigueur le 1er septembre 2007). Le patient a le droit, au moment de l’admission, via la déclaration d’admission, de refuser ou d’accepter à l’avance des produits et services. Pour la fourniture de produits et services ne figurant pas sur cette liste, le consentement du patient ou de son représentant est requis. Ces produits et services, délivrés par l’hôpital, sont facturés au patient exclusivement au moyen de la facture, sous la rubrique « frais divers ».

Le montant facturé au frère de Geneviève pour l’utilisation de la télévision est-il « exorbitant » ou dans la norme ? Nous avons posé la question à différentes mutuelles. Voici leurs réponses :

Mutualité Chrétienne (MC) :

« Le montant, même s’il est élevé, ne nous paraît pas supérieur à la moyenne sachant qu’en général, les hôpitaux facturent aux patients 10 €/jour pour les frais qui incluent l’accès à la télévision, au wifi, au réfrigérateur, etc. S’il s’agit uniquement de télévision, cela tourne autour de 4 €/jour.”, précise le porte-parole Simon Vandamme.

« Les politiques à ce sujet peuvent varier d’un hôpital à l’autre. Attention, et c’est très important, tout cela doit être signalé au patient avant son admission via une déclaration d’admission qui est obligatoire et que le patient doit signer avant d’entrer. Nous vous conseillons donc de lire attentivement ce document pour éviter les mauvaises surprises. Généralement, l’assurance maladie de la mutuelle prend en charge ces frais. la Mutualité Chrétienne Le patient sera donc remboursé. ces coûts.

Mutualités gratuites :

« Les modalités relatives à l’utilisation de la télévision dans les hôpitaux varient considérablement d’un établissement à l’autre »indicates Marianne Hiernaux, spokesperson for Mutualités Libres (Partenamut).

Certains hôpitaux facturent la télévision par jour, tandis que d’autres l’incluent dans un forfait. L’accès à ce service peut parfois nécessiter une demande d’activation auprès de l’accueil ou du service technique. Dans certains cas, la télévision est incluse dans les chambres doubles ou partagées, mais un supplément peut être demandé pour les chambres simples. A l’inverse, certains établissements l’incluent directement dans le prix du séjour, quel que soit le type de chambre.

« Dans ce contexte, la vigilance des patients est essentielle », underlines Marianne Hiernaux. « Lors de l’admission, il est important qu’ils se renseignent sur les éventuels suppléments, voire qu’ils indiquent explicitement leur choix de ne pas utiliser la télévision si celle-ci est activée par défaut. Par ailleurs, il est également crucial de vérifier la couverture de son assurance hospitalisation. Certains assureurs couvrent ces frais, généralement avec un plafond de remboursement, tandis que d’autres n’interviennent pas du tout.

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Les hôpitaux ont également un rôle clé à jouer en matière de transparence. « Ils doivent être clairs sur leurs prix et informer pleinement les patients sur leurs pratiques de facturation »adds the spokesperson for Mutualités Libres. « Concernant les remboursements, il est important de noter que les mutuelles ne prennent pas en charge ce type de dépenses. Ces suppléments sont considérés comme des services de confort non médicaux. Toutefois, en cas de doute ou de contestation sur une facture, « l’Affilié peut toujours demander à sa mutualité une vérification ».

Et pour conclure : « Enfin, dans le cas précis que vous évoquez, le montant semble élevé. A titre de comparaison, certains hôpitaux proposent ce service gratuitement, comme le Wi-Fi. La télévision dans les hôpitaux ne doit pas être perçue comme un luxe, mais comme un confort essentiel. Dans un environnement souvent marqué par l’isolement et l’inconfort, elle constitue une distraction précieuse, voire une nécessité.

Partisans :

« Si on veut une télévision ou un autre élément de ‘confort’, la première question à se poser c’est de savoir combien ça va coûter et surtout combien de temps on va rester à l’hôpital… puis on fait le calcul et on décide en fonction de son moyens”, souligne également Julie Jandrain, la porte-parole de Solidaris. « Faut-il souscrire une assurance spécifique ? A priori, nous ne pensons pas qu’il existe une assurance qui couvre automatiquement ces différents frais.»

Comment les coûts de confort ont-ils évolué ces dernières années ? « Est-ce que l’utilisation de la télévision coûte beaucoup plus cher qu’avant ? Difficile de le dire objectivement mais nous avons posé la question à deux managers qui n’ont pas remarqué dans les factures traitées que les frais divers avaient considérablement augmenté.

Une nouvelle réglementation pourrait-elle être introduite concernant les suppléments liés au confort dans les chambres d’hôpital ?« Dans l’immédiat, cela semble compliqué, mais nous ne pouvons pas répondre avec certitude à cette question. Si cette personne avait été affiliée à nous, nous lui aurions proposé de passer par Jurimut pour l’aider. Voyons si leur assurance offre également ce service. Nous faisons aussi parfois appel au service de médiation de l’hôpital.»

Quels services et produits sont très demandés dans les hôpitaux ?

Le GIBBIS, la fédération des établissements de santé du secteur associatif public et privé de la Région de Bruxelles-Capitale, rappelle de son côté que le prix des prestations de confort (prestations diverses) – non médicales – peut être consulté au sein de chaque hôpital.

« Le document annexé à la déclaration d’admission contenant les explications concernant la déclaration d’admission, dont chaque patient prend connaissance lors de son entrée à l’hôpital et qui est identique pour tous les établissements hospitaliers, précise notamment les informations relatives aux frais divers.

La fédération donne également quelques exemples de services et produits très demandés dans ses hôpitaux :

– confort de la chambre : téléphone, réfrigérateur, télévision et connexion internet
– repas et boissons : repas supplémentaires, collations, collations et boissons
– produits d’hygiène : produits de toilette de base (savon, dentifrice, eau de Cologne, etc.) et articles de toilette (peigne, brosse à dents, nécessaire de rasage, mouchoirs en papier, etc.)
– blanchisserie (linge personnel)
– accompagnant : occupation d’une chambre ou d’un lit, repas et boissons
– autres biens et services divers : autres biens très demandés (biberons, tétines, tire-lait, béquilles, bouchons d’oreilles, petits essentiels de bureau, etc.) et services très demandés (manucure, pédicure, coiffeur, etc.),…

 
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